[Fic Originale] [Langaret] Il faut que je te dise quelque chose
Écrit le 21 mai 07 pour shakeskp sur le prompt dont la fic tire son titre.
Il faut que je te dise quelque chose
Il jeta son trousseau de clés dans le petit panier d’osier prévu à cet effet et poussa un long soupir. Une bande de monstres, voilà ce qu’ils étaient, une bande de monstres qui n’existaient que dans le but de le torturer et dont le seul plaisir dans la vie était de le faire tourner en bourrique. À chaque nouvelle classe c’était la même chose, un sempiternel cercle qui se répétait à l’immuable, tout ça parce qu’il était trop gentil. Une bonne poire, voilà ce qu’il était, et le monde entier ne cessait d’abuser de sa gentillesse, l’homme qui partageait sa vie le premier. Il allait leur coller une interrogation surprise, tiens, et une dure avec ça ! Ça les calmerait.
Avec un second soupir, il traîna les pieds, à présent déchaussés, jusqu’au salon, où il s’écroula comme une masse informe sur le canapé. Le bruit dut attirer l’attention de son compagnon car Marc surgit de son bureau d’un pas sautillant. Il se laissa tomber à ses côtés et l’embrassa joyeusement. Adrien sentit un peu de sa fatigue s’envoler.
« Tu es rentré… Je ne pensais pas te trouver à la maison.
- J’avais envie de finir tôt aujourd’hui. »
Le bras de Marc était autour de ses épaules, Adrien se fit couler contre le dossier avec délice. Hélas, son moment de quiétude ne dura pas.
« Il faut que je te parle », dit Marc, et Adrien eut l’impression de sentir le coussin s’ouvrir sous ses fesses.
« Oh non… Qu’est-ce que tu as encore fait ? » L’angoisse au ventre, il parcourut du regard l’appartement. « Tu as acheté un chien, c’est ça ?
- Euh, non.
- Un chat ? Un animal ? Oh non, ne me dis pas que tu as adopté un enfant ! »
Marc cilla avant de se fendre d’un immense sourire.
« Pourquoi, tu voudrais ?
- Non ! Non, non, non, Marc, tu ne me fais pas un coup pareil, je te préviens, c’est… c’est une cause de divorce ! De répudiation ! Pas avec ta manie d’aller à droite ou à gauche sur terre quand c’est pas dans l’espace ! Non, non, non, non et non ! Si tu veux absolument un gosse, vois ça avec tes frères ! Y’en aura bien un qui acceptera de t’en pondre un, mais moi, je ne m’en occupe pas !
- Euh… ok. Je prends note, mais c’était pas ça dont je voulais te parler. … T’es quand même pas sérieux pour la répudiation, hein ? »
Adrien ignora royalement le regard de chien maltraité.
« Alors tu t’en vas. C’est ça ? Tu pars ce soir sur la lune ou sur une autre planète.
- Mais non, voyons ! La Lune n’est pas une planète !
- Vu la distance kilométrique, tu crois vraiment que ça fait une différence pour moi ??
- À ce niveau, on ne parle plus vraiment en kilomètres, tu sais… »
Adrien poussa un grondement sourd.
« Vas-y, je t’écoute… »
Il regretta ses paroles à mesure qu’il les prononçait. Marc se passa une main dans les cheveux et eut une moue embêtée. Adrien s’attendit au pire. La seule chose qui le rassurait était qu’il savait que Marc ne voudrait jamais rompre, rien à craindre de ce côté-là.
« Le magnéto est cassé. T’as prévu de regarder un truc ce soir ou je peux choisir la chaîne ? »
Adrien ferma lentement les yeux. Il porta les mains à ses tempes, qu’il massa tandis qu’un gémissement s’échappait de sa gorge.
Il avait certes fait quelques progrès au fil du temps, mais éduquer Marc correctement allait encore lui demander beaucoup de travail…
Fin.
Autre information :
+ Retrouvez ici le post récapitulatif et explicatif de l'univers des Langaret.
Il faut que je te dise quelque chose
Il jeta son trousseau de clés dans le petit panier d’osier prévu à cet effet et poussa un long soupir. Une bande de monstres, voilà ce qu’ils étaient, une bande de monstres qui n’existaient que dans le but de le torturer et dont le seul plaisir dans la vie était de le faire tourner en bourrique. À chaque nouvelle classe c’était la même chose, un sempiternel cercle qui se répétait à l’immuable, tout ça parce qu’il était trop gentil. Une bonne poire, voilà ce qu’il était, et le monde entier ne cessait d’abuser de sa gentillesse, l’homme qui partageait sa vie le premier. Il allait leur coller une interrogation surprise, tiens, et une dure avec ça ! Ça les calmerait.
Avec un second soupir, il traîna les pieds, à présent déchaussés, jusqu’au salon, où il s’écroula comme une masse informe sur le canapé. Le bruit dut attirer l’attention de son compagnon car Marc surgit de son bureau d’un pas sautillant. Il se laissa tomber à ses côtés et l’embrassa joyeusement. Adrien sentit un peu de sa fatigue s’envoler.
« Tu es rentré… Je ne pensais pas te trouver à la maison.
- J’avais envie de finir tôt aujourd’hui. »
Le bras de Marc était autour de ses épaules, Adrien se fit couler contre le dossier avec délice. Hélas, son moment de quiétude ne dura pas.
« Il faut que je te parle », dit Marc, et Adrien eut l’impression de sentir le coussin s’ouvrir sous ses fesses.
« Oh non… Qu’est-ce que tu as encore fait ? » L’angoisse au ventre, il parcourut du regard l’appartement. « Tu as acheté un chien, c’est ça ?
- Euh, non.
- Un chat ? Un animal ? Oh non, ne me dis pas que tu as adopté un enfant ! »
Marc cilla avant de se fendre d’un immense sourire.
« Pourquoi, tu voudrais ?
- Non ! Non, non, non, Marc, tu ne me fais pas un coup pareil, je te préviens, c’est… c’est une cause de divorce ! De répudiation ! Pas avec ta manie d’aller à droite ou à gauche sur terre quand c’est pas dans l’espace ! Non, non, non, non et non ! Si tu veux absolument un gosse, vois ça avec tes frères ! Y’en aura bien un qui acceptera de t’en pondre un, mais moi, je ne m’en occupe pas !
- Euh… ok. Je prends note, mais c’était pas ça dont je voulais te parler. … T’es quand même pas sérieux pour la répudiation, hein ? »
Adrien ignora royalement le regard de chien maltraité.
« Alors tu t’en vas. C’est ça ? Tu pars ce soir sur la lune ou sur une autre planète.
- Mais non, voyons ! La Lune n’est pas une planète !
- Vu la distance kilométrique, tu crois vraiment que ça fait une différence pour moi ??
- À ce niveau, on ne parle plus vraiment en kilomètres, tu sais… »
Adrien poussa un grondement sourd.
« Vas-y, je t’écoute… »
Il regretta ses paroles à mesure qu’il les prononçait. Marc se passa une main dans les cheveux et eut une moue embêtée. Adrien s’attendit au pire. La seule chose qui le rassurait était qu’il savait que Marc ne voudrait jamais rompre, rien à craindre de ce côté-là.
« Le magnéto est cassé. T’as prévu de regarder un truc ce soir ou je peux choisir la chaîne ? »
Adrien ferma lentement les yeux. Il porta les mains à ses tempes, qu’il massa tandis qu’un gémissement s’échappait de sa gorge.
Il avait certes fait quelques progrès au fil du temps, mais éduquer Marc correctement allait encore lui demander beaucoup de travail…
Fin.
Autre information :
+ Retrouvez ici le post récapitulatif et explicatif de l'univers des Langaret.