Hier soir j'ai fait un drôle de rêve. Vous n'êtes pas obligés de lire ce post, c'est juste que j'ai envie de l'écrire pour ne pas oublier, et pour essayer de garder au compte-goutte ce sentiment bizarre qui s'évapore au fil de la journée.
J'ai rêvé de Kei (Hugo de son vrai prénom). On s'est rencontrés sur le forum Katashiro en 2005, et je suis restée coincée chez lui à cause de la neige pendant 1 jour et demi. Il était le premier chez qui j'ai pleuré dans les bras à cause de ma mère. On a aussi passé un bon moment à la Japan Expo de 2006, il avait même dormi chez nous pendant 2 jours. Ça fait maintenant 4 ans que je ne l'ai pas vu, la dernière fois étant lors du concert de MUCC de 2006 (on y était allés ensemble, hôtel et tout), et je crois que j'ai reçu un texto de lui l'année dernière...et après plus rien. C'est bizarre d'ailleurs d'avoir rêvé de lui...j'veux dire, je ne crois pas avoir vu/fait/dit quelque chose qui m'aurait fait penser à lui.
Dans mon rêve, Elise et moi revenions du collège (pourquoi la plupart de mes rêves se passent-ils au collège d'ailleurs ??) et j'avais incité ma soeur à prendre un autre chemin pour rentrer, parce qu'il y avait "trop de cassos' par là bas". Il faisait nuit et il neigeait alors qu'on était en aout. Là, je vois un silhouette approcher sur le trottoir d'en face et je ne sais pas comment, mais j'ai reconnu Kei.
-Hey, mais c'est Kei !! m'écriais-je en le pointant du doigt.
Il avait les cheveux plus longs...ça lui allait plutôt bien, mais ça faisait bizarre, un peu négligé. Il s'approcha de nous avec un regard et une expression... comment dire, un regard et une expression qu'on ne voit que dans les mangas. Comme de la tristesse, une grande tristesse même, mélangée à de la joie de nous retrouver, comme si c'était un miracle. Je me demande si un jour je verrai une telle expression chez quelqu'un, pour moi. J'espère ne jamais oublier cette expression, et comment il prit ma sœur dans ses bras, et ensuite moi, en me serrant fort. Je me souviens d'avoir été soulevée, d'avoir pleuré, d'avoir murmuré son pseudo. Je me souviens aussi de tous les gens qui nous dévisageaient en passant. Je me souviens même de l'éclairage orange des lampadaires et de la proximité du rond point et de la salle de gymnase.
Ensuite je ne sais pas comment on a fait pour atterrir dans un espèce de tunnel (toujours avec cette lumière orangée qui nous suivra pendant presque tout le rêve), comme si on flottaient dans les airs. Il me prenait dans ses bras comme pour m'empêcher de tomber, et même que ses mains allaient UN PEU trop bas *cough*. On a "atterri" plus que tous les deux, dans ce qui semblait être une chaufferie. Assis devant un feu, moi dans ses bras, lui derrière moi, on parlaient faiblement.
-Tu sais, j'ai une copine.
-Ah bon ?
-Ça fait huit mois, presque un an !
-C'est bien, tu es heureuse alors ?
-M-mh !
-C'est le principal.
Puis il me serra encore plus fort et je senti les larmes monter, ça devait être de joie. Quelqu'un était content pour moi et en parlaient simplement, comme si on parlaient de la météo.On souriaient, tout était simple.
Après on se retrouva dans le métro parisien à faire les cons (ma sœur était réapparue) et on se faisait suivre par des gens bizarres en costume, surement la CIA -merci BONES. On essayaient de leur échapper, on a même sauté du métro en marche lente et on a perdu nos chaussures. On a donc marché pieds nus un petit peu jusqu'à rencontrer des africains qui vendaient des sandales à 5€ dans une gare. Je me souviens qu'il pleuvait, parce que j me disais qu'on allaient avoir froid aux pieds et qu'ils seraient trempés si on achetaient nos chaussures ici.
La dernière image dont je me souviens fut son dos alors qu'il choisissait des chaussures ; il avait un pull fin marron.
En me réveillant j'ai tout de suite envoyé un sms à Kei en lui racontant le rêve. Je ne sais même pas s'il a toujours le même numéro. Je ne sais même pas où il est maintenant, s'il a continué ses études, s'il va bien. J'espère avoir une réponse, j'espère qu'il a toujours mon numéro, j'espère qu'il ne nous a pas oublié.
J'ai peur qu'on m'oublie.