Le syndrome de la pom-pom girl

Sep 05, 2009 02:49

Le syndrome de la pom-pom girl.

La pom-pom girl est toujours bien coiffée, bien fringuée. Oui, il y a une connotation négative dans cette phrase. Parce que la pom-pom girl est tellement obnubilée par son apparence, qu’elle en oublie son moi intérieur. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien qu’elle se tartine de maquillage. Il faut bien que quelque chose apparaisse sur son miroir, ne serait-ce un pot de peinture animé. Parce que la pom-pom girl ne voit pas son reflet. Son âme n’est qu’une coquille vide. Elle suit la mode parce qu’elle ne sait pas décider pour elle-même. Elle suit la majorité politique parce qu’elle a peur de l’étranger - dans tous les sens du terme. Mais surtout, ce que la pom-pom girl ADORE, c’est qu’on la suive à son tour. Elle ne peut pas vivre sans sa bande de suiveuses. C’est un cercle vicieux en fait. Ces filles présentent dès lors le même syndrome, et sont condamnées à suivre leur capitaine pom-pom girl jusqu’à ce qu’à leur tour, elles se fassent aimer. Ce qui est « drôle » aussi dans ce genre de relation, c’est la superficialité qui en ressort. Ces filles ne sont pas amies. Les pom-pom girls attendent impatiemment le jour où leur idole tombera de son piédestal. C’est « drôle » aussi de lire les compliments qu’elles se donnent. C’est comme si la barre de vie de la pom pom girl se régénérait grâce aux fleurs qu’on lui lance. Comme si en fait la pom-pom girl ne vivait que de son égo.  Le jour où une potentielle rivale fait surface, elle bombe son torse (ou plutôt son joli tour de poitrine siliconé), et l’accueille dans sa troupe, le sourire hypocrite. L’innocent agneau se sent moins seul et rejoint cette troupe « d’amis ». Ainsi, la pom pom girl pourra toujours garder un œil sur elle, et l’empêcher de grandir. On dit bien que la viande de mouton est moins bonne que celle de l’agneau. Par contre, dès lors que le joli agneau daigne étaler une marque de supériorité par rapport à sa chef moutonne - pardonnez le néologisme - cette dernière panique. Elle se sent obligée de montrer son autorité, du genre « Oublie pas que c’est moi qui commande ici, alors fais profil bas ! ».  Personne n’a le droit de briller plus fort que mademoiselle la pom-pom girl. C’est peut-être pour cela que sa bande de fans sont aveuglées par son égocentrisme. J’ai pitié pour la pom-pom girl. Elle dépend tellement du regard des autres. On arrive au passage où on doit s’apitoyer sur la pauvre pom pom girl. La pom pom girl ne s’aime pas. Elle n’est pas intelligente. Elle n’est pas très belle. Certains jours, elle a envie de se tuer. (Et malheureusement...) Il lui suffit de lire l’adoration dans le regard de ses suiveuses pour reprendre son air hautain et méprisant.
La pom pom girl n’accepte pas l’idée qu’on puisse ne pas l’aimer. Enfin « aimer » dans le sens lointain du terme. On ne l’a JAMAIS réellement aimé. Elle souffre d’un manque d’affection certain. Elle a bien conscience de l’hypocrisie de tous ses moutons qui la suivent. Elle a bien conscience aussi que le beau brun qu’elle a réussi à attirer est seulement attiré par son profond décolleté. « MAIS REGARDEZ MOI BON SANG!! »
Mais lorsque quelqu’un OSE - le fou ! - détourner ses yeux d’elle... elle en fait une affaire personnelle. On PEUT ne pas l’aimer avec un grand A, mais on ne peut PAS ne pas l’aimer avec un grand H (comme hypocrisie) ! C’est INCONCEVABLE pour son Altesse, la pom-pom girl. Il ne lui vient jamais à l’idée que PEUT ETRE son égoïsme ne la rend pas plus intéressante qu’une autre, non. Il ne lui vient jamais à l’idée que PEUT ETRE son narcissisme ne la rend pas plus belle qu’une autre, non. Alors elle excuse le pauvre insouciant en cautionnant son cas de « jalousie ». Si on ne l’aime pas, c’est simplement parce qu’on l’envie, qu’on la jalouse. ... Ca me fait bien marrer. Tu ne t’es jamais dit qu’à force de ne penser qu’à TOI, qu’à force de ME faire des coups bas, qu’à force de diminuer les autres... on pouvait ne pas TE saquer ? Le pire c’est que la seule faute que j’ai fait vis-à-vis de toi, c’est de ne pas avoir su t’apprécier. Et pourtant j’ai fait des efforts. Je faisais presque partie de ta troupe de moutons, sauf que j’étais le « black sheep » de la troupe, et tu ne pouvais pas supporter que je me démarque (de 1. parce que tu n’aimes pas le noir - dans tous les sens du terme, sale raciste - de 2. parce que tu penses que je faisais exprès de me différencier des autres...). Moi aussi je faisais tes louanges. J’étais ta « serial flatteuse », comme j’aimais à m’appeler. Oh comme ton égo se régalait de mes mots. Mais plus les mois passaient, plus tes yeux commençaient à sélectionner les informations qui te parvenaient de ma part. La moindre critique passait à la censure. Le moindre conseil s’effaçait sous un sourire supérieur - « Merci c’est bien aimable de ta part... mais je suis meilleure que toi, c’est moi qui te l’ait enseigné, n’oublie jamais ça, crotin. » Ce que tu ne supportes pas non plus c’est la franchise. Ah ha... tu as tellement été habituée à mentir aux gens et à te mentir toi-même, que tu n’as pas pu encaisser ma première rébellion. Le pire, c’est que si je relis ce message plein de colère à l’encontre de ta personne... eh bien, je me dirais qu’il serait encore d’actualité aujourd’hui. Tu n’as pas du tout changé depuis trois ans. Tu es restée la même pimbêche, hypocrite, égoïste et gamine. Pourtant on dit qu’avec le temps, les choses s’arrangent. Dommage pour toi, il n’y a aucun remède à cette maladie que tu as.  Rien ne soigne un trop d’orgueil. Moi j’ai appris à moins m’énerver. J’ai même appris à ignorer tes caprices de star. J’ai surtout appris à ne plus compter sur toi. Je me suis enfin libérée de ton emprise. Putain ce que je suis bête. Comment j’ai pu croire qu’il y avait un espoir pour que tu arrêtes de te déchaîner sur moi. Je ne veux plus être ton bouc-émissaire. Maintenant, c’est moi qui vais te faire mal. Et contrairement à toi, je vais le faire involontairement. J’ai oublié de préciser la pire des malédictions pour une pom-pom girl. Même si elle est contagieuse, même si des gens se mettent à l’aduler, même si des mecs se mettent à l’entourer, ... la pom pom girl est destinée à rester seule. C’est bien triste, mais c’est mérité. Appelez ça le karma, si vous voulez. J’aurai pourtant essayé de te sauver de cette triste fatalité. Mais vois toi-même : tu les perds un à un, tes soi-disant « amis ». Tu penses que l’amitié ça se résume en un sens, à t’adorer et à être à ton service ? 
Si cela peut te rassurer je ne suis pas mieux que toi dans ma situation. Moi aussi je suis seule. J’ai développé un autre syndrome, pour ma part. L’incomprise. Parce que tu vois, ce long message adressé à toi... personne ne le lira, personne n’y fera attention. Au meilleur des cas, tu t’en apercevras, tu te plaindras à toutes tes groupies qui se mettront à boycotter mon blog. Ouah... la menace de la mort. Comme si des pestes aveugles pouvaient me servir. Elles ne verraient que ce que TOI tu veux leur faire voir, et refuseront de lire la vérité qui découle de cet article. Mais j’en ai rien à foutre. Je connais le prix à payer moi, à essayer de t’apprécier toi, ton VRAI toi. On en sort déçu, le cœur brisé, mais surtout... soulagé d’avoir pu échapper à cette maladie que tu distribues.  Je suis enfin libre. Je ne te dois plus aucun compte. Par contre toi, tu vivras éternellement avec ce poids. Tu sais très bien que ça t’a rien apporté de jouer la connasse. Maintenant, paies-en le prix. Je te souhaite tout le bonheur du monde, et je suis sincère. Je n’ai jamais voulu que ton bonheur et ton amitié. Puisque c’est impossible pour nos deux personnes de devenir amies, je consens au moins à t’accorder mon premier vœu. Et franchement... Arrête les pom-poms, ça ne va vraiment pas avec ton teint.

Ce message est adressé à toutes les pom-pom girls du monde, à toutes ces personnes qui ont cru bon de se montrer supérieures aux autres. Paix à leur âme.

pom-pom girl, délire

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