Fic : Canard à l'orange

Oct 24, 2009 14:58

Titre : Canard à l'orange (oui, bon, j'ai pas d'idée pour le titre >_<)
Auteur : Gred
Pairing : Gibbs/Tim
Rating : G
Disclaimer : Pazàmouah
Ndla : Suite de Prince charmant et écrit sur le thème "Muffin" de la com' frenchdrabble.
Corrigé par buddhaformattie.

Tim salua Ziva et Gibbs quand il arriva à son bureau. Jethro le regarda poser ses affaires, puis sortir d’un sac en papier un petit paquet et un gobelet de café. Du paquet, il prit un muffin posé sur une assiette en carton. Il posa la pâtisserie et le gobelet sur le bureau de Tony. Quand il sembla content du résultat, il sourit.
Lorsqu’il releva la tête, ce fut pour s’apercevoir qu’il était observé par les deux autres. Il se redressa, un peu indécis. Ziva se leva de son bureau et se dirigea vers celui de Tony. Elle se pencha, et posa ses mains dessus, puis pointa du menton le gâteau et le café.
« Qu’est-ce que ça signifie, McGee ?
- Euh… En fait… » Tim ouvrit plusieurs fois la bouche sans rien dire. « … Tu sais…
- Tim se sent gêné que Tony ne soit pas encore au courant, expliqua Jethro, visiblement très amusé.
- Alors le muffin, c’est quoi ? Une manière de te faire pardonner ?
- Bien, c’est… enfin… comme tu sais… enfin…
- Oui !?
- Ce soir, il y a le dîner et tout… et comme on va tout lui raconter…
- Continue.
- C’est une manière de… de le mettre… enfin pas de notre côté mais euh…
- Qu’il l’accepte ?
- Oui… Enfin, ce n’est pas qu’il soit homophobe ou quoi que ce soit mais euh…
- Il l’est quand même un peu. Mais il t’aime bien, Tim, et il a peur de Gibbs, donc, ça devrait aller.
- J’espère, soupira McGee. Je ne voudrais pas perdre son…
- Hé, vous deux, que faites-vous à mon bureau ? » s’écria Tony de l’ascenseur.
Tim se dépêcha de regagner sa place, sous l’œil attentif de son amant. Leurs regards se rencontrèrent et il sourit au plus vieux, comme pour le rassurer.
DiNozzo les rejoignit en quelques enjambées rapides. Il balaya son bureau des yeux d’un air suspicieux, mais son visage s’éclaira en voyant ce qui s’y trouvait.
« Qui est-ce qui a déposé ça ici ? Une des secrétaires, j’parie ! Laquelle ? Nancy ? Rebecca ? Valeria ?
- C’est McGee, déclara Ziva, toujours sidérée par le nombre de conquêtes de l’homme.
- Oh ! C’est… gentil, je suppose. Même si c’est plutôt perturbant, vu que ce n’est pas mon anniversaire et que nous sommes deux hommes, le Bleu. Des penchants que tu m’aurais cachés ? »
Tim tiqua et lança un regard furtif à Jethro qui était en pleine discussion, près des baies vitrées, avec le Directeur. Leur patron s’était éclipsé discrètement, à l’arrivée de Tony. McGee savait que Jennifer Shepard était au courant, elle aussi. L’informaticien se demandait ce qu’elle en pensait. Il lui arrivait aussi de s’interroger sur son état d’esprit ; était-elle jalouse ? Sans qu’il ne lui ait jamais réellement avoué, Jethro lui avait confié à demi-mots qu’ils avaient été très proches. Tim ne risqua pas un nouveau regard vers les deux anciens amants. Il voulait éviter de réveiller sa jalousie. Il fut ramené au présent par Ziva et Tony qui le fixaient bizarrement. Il comprit qu’il avait été absent pendant un trop long moment. Le sourire de l’Israélienne en disait long ; Tony, lui, semblait complètement perdu. McGee s’éclaircit la gorge.
« Je… Hum… » Il toussota un peu. « Je voulais juste… enfin te…
- Remercier ! Tim veut te remercier, déclara Ziva pour sauver son ami de l’embarras.
- Me remercier ? »
Le regard confus de l’Italo-américain passa de l’un à l’autre puis, d’un coup, sa bouche s’ouvrit pour former un « Aaah » de compréhension.
« Aaaah oui ! Tu veux parler de l’incident d’hier. C’est normal que je te sauve la mise. Les amis sont faits pour ça…
- Tony, hier, tu ne m’as pas…
- J’ai eu peur le Bleu, dit Tony, sans se soucier d’interrompre son collègue. Entre ce petit-déjeuner, ma voiture que tu as nettoyée samedi et le dépannage informatique d’hier, j’ai failli croire que tu me draguais ! »
Tony rit, tandis que Tim se cachait derrière l’écran de son ordinateur, en rougissant, et que Ziva l’observait, amusée mais aussi plutôt intéressée. Depuis qu’elle avait eu la confirmation de la relation entre Gibbs et McGee, elle était très curieuse. Comment un homme à femmes comme Jethro Gibbs pouvait-il tomber amoureux d’un homme comme Timothy ? Elle reconnaissait que chaque être humain pouvait être bisexuel - elle avait, elle-même, eu des relations homosexuelles - mais elle se demandait ce qui pouvait attirer Gibbs. Cependant, la réponse lui fut donnée rapidement. Le rougissement qui s’étalait sur les joues de Tim aurait pu sembler ridicule à n’importe qui mais, elle se sentit fondre en le voyant. Tim avait quelque chose de profondément adorable, gentil et attachant. De plus, elle savait à quel point il pouvait être un bon agent. Elle se promit de recommencer à lui donner des cours de tir pour qu’il s’améliore sur ce point. Elle sourit malicieusement à Gibbs quand celui-ci passa devant elle. C’était presque dommage que Tim soit pris, elle s’apercevait pourquoi il pouvait être intéressant d’avoir McGee comme amant. Gibbs et elle se fixèrent, s’évaluant. Le sourire qui naquit sur les lèvres de son supérieur ne trompa pas la jeune femme ; l’ancien marine avait compris ce qu’elle pensait et il lui répondait par ce moyen. Tim était à lui.
Un bruit de succion leur fit tourner la tête vers DiNozzo. Ce dernier se régalait de son café - qui avait la bonne dose de crème et de sucre - et de son muffin. Il nota l’air dégoûté de Ziva devant sa manière de se nourrir et lui sourit, lui présentant ainsi, ses dents couvertes de chocolat. L’Israélienne eut une moue de d’écœurement et se détourna vers son ordinateur, autant pour s’éloigner de cette vision que pour se remettre au travail.
Tony but une nouvelle gorgée de café, puis se leva de son bureau. Toujours souriant, il se dirigea vers celui de son patron.
« Dis, Gibbs, ce soir, tu veux que je vienne à quelle heure ? déclara-t-il assez fort pour que leurs deux collègues lèvent la tête. C’est que je suis invité à dîner chez l’boss, moi, ajouta-t-il.
- Nous le sommes tous, Tony », répliqua Ziva.
Gibbs continuait à lire son rapport, sans prêter, à priori, attention à ce qu’il se passait, un demi-sourire aux lèvres.
« - Oh ! »
Tony semblait moins confiant d’un coup. « Alors, à quelle heure ? » redemanda-t-il.
Son patron l’observa un court instant avant de daigner lui répondre.
« - Vingt heures.
- Bien. Tu vas nous faire ton fameux chili ?
- Non, du canard à l’orange ! », répondit Tim à la place de son amant.
En effet, l’informaticien était sorti de sa cachette derrière son écran. Tony se retourna pour lui faire face et fronça les sourcils. Le plus jeune se tut, se rendant compte qu’il en avait trop dit.
« - Je ne savais pas que tu connaissais la cuisine anglaise, Gibbs, continua Tony, ignorant McGee.
- Française, DiNozzo. »
Gibbs se leva, prêt à rejoindre une vidéo conférence au MTAC.
« Et si jamais tu arrives en retard, c’est dans un de tes orifices que je mettrai les oranges. »
Tony grimaça. Il ne nota pas l’air amusé de ses coéquipiers, se contentant de hocher la tête puis de retourner à son bureau, où il but une autre gorgée de son café.

***

Gibbs leva à nouveau les yeux au plafond. Tim multipliait les allées et venues, rangeant et dérangeant les mêmes objets. À bout de patience, Jethro attrapa son amant par le bras et le coinça contre le canapé.
« Tu vas arrêter, oui ? Tu me donnes le mal de mer !
- Jethro, je dois encore…
- M’embrasser ! »
Tim sourit puis obéit. Il se sentit bien mieux, se détendant un peu. Les mains du plus vieux glissèrent le long de son dos pour se poser sur ses fesses. Tim rit.
« - Pour autant que j’aimerais que l’on continue cette "conversation", je te rappelle qu’on ne le peut pas…
- On le peut si tu le veux. Il suffit que tu fermes les yeux et que… »
La sonnette l’interrompit. Il jura et dût laisser s’échapper son amant. Ce dernier ouvrit la porte pour trouver Ducky, Abby et Jimmy derrière. Subitement, sa nervosité diminua. Ils étaient leurs amis, tout se passerait bien.
L’ambiance fut tout de suite au beau fixe. Ziva arriva quelques minutes après, et les deux jeunes femmes décidèrent de visiter la maison sans l’aide de leurs hôtes. Cela provoqua une certaine gêne chez Tim -surtout quand elles découvrirent un certain tiroir de leur table de chevet - mais elles se stoppèrent quand Gibbs les fixa.
Celui-ci, d’ailleurs, dût à nouveau calmer son amant qui redevenait nerveux. DiNozzo, pour changer, était en retard et l’écrivain recommençait à s’angoisser.
« Ça va aller, Tim », essaya de le rassurer Ziva.
Ils étaient tous dans le salon, à attendre l’ancien policier.
« Je sais, je sais. C’est juste… »
Il leva les mains, incapable d’expliquer ce qu’il ressentait.
« - Qu’est-ce qu’il t’arrive, Timmy ? le questionna Abby, préoccupée.
- Il a les pions de tout raconter à Tony.
- Les jetons, Ziva, les jetons, la corrigea Tim, automatiquement.
- Raconter quoi ? poursuivit Abby, qui semblait perdue.
- Mais enfin, voyons, ma chère Abigail, annoncer à Anthony la relation entre Timothy et Jethro. »
Abby fixa Ducky puis les autres et s’écria :
« - Mais Tony le sait déjà !
- Quoi ? »
Tous semblèrent choqués et surpris. Jethro se leva pour se diriger vers la fenêtre.
« - Depuis quand ? demanda-t-il calmement à sa technicienne.
- L’hôpital. Il est venu me parler le lendemain pour me raconter ce qu’il y avait vu. Gibbs, j’te jure que j’étais persuadée qu’il en avait discuté avec vous depuis… »
La sonnette retentit encore une fois. Tous fixèrent l’entrée. Machinalement, Tim se leva. Jethro se plaça de manière à être derrière Tony quand celui-ci entrerait dans la pièce.
« Hé, le Bleu, tu as été promu portier ? J’espère que le patron n’est pas trop énervé par mon retard. J’ai rencontré une de ses filles… »
Tony leur sourit à tous et leva la main pour les saluer.
« Bonsoir ! Je vois que vous êtes tous là. J’avais espéré ne pas être le dernier… Où est Gibbs ? Enfermé dans la cuisine ? On va manger du chili finalement ? »
Le sourire amusé de Ziva mit la puce à l’oreille de l’Italo-américain. Il se raidit mais glapit tout de même en sentant la claque sur l’arrière de son crâne.
« Aïïïe…
- Ne t’avais-je pas dit, DiNozzo, de ne pas arriver en retard !?
- Je sais, Boss, mais…
- Tu as de la chance que j’ai utilisé toutes les oranges pour le canard. »
Tony hocha la tête, le regard perçant de Gibbs toujours porté sur lui. Tim vint se placer devant eux. Il avait perdu sa nervosité, pourtant il semblait encore peu confiant.
« - Qu’est-ce que… ? » commença Tony mais s’arrêtant en voyant Abby lui chuchoter un "Désolée" silencieux.
« Tu sais pour nous », affirma Tim.
Une lutte de regards débuta. Au final, Tony se tourna vers leur patron et s’exclama :
« - Pourquoi lui ? Enfin, je veux dire, il peut être mignon, si on aime les joues potelées et les mains de fillette mais, Boss, voyons ! Depuis le temps qu’on travaille ensemble, tu aurais pu me choisir, moi. Je suis quand même le plus mignon de nous deux ! »
McGee leva les yeux au plafond, irrité de s’être angoissé pour rien. DiNozzo faisait son DiNozzo.
« - Tu n’es pas lui », dit simplement Jethro, ce qui fit sourire Tim et les autres. « Passons dans la salle à manger, nous allons commencer le repas.
- Tu as une salle à manger ? s’écria Abby. Tu l’as construite pendant la nuit ?
- En fait, s’interposa McGee, elle a toujours été là, mais elle lui servait de débarras.
- Je vois qu’il n’y a pas que dans la chambre qu’il y a eu du changement », taquina Ziva.
Ducky profita que tous se dirigeaient vers l’autre pièce pour arrêter l’ancien marine.
« Nous avons toujours à discuter, Jethro. »
Gibbs hocha la tête.
« - Je sais, Duck. Après le dessert…
- D’accord. »
Ils suivirent les plus jeunes.
« Alors nous aurons un dessert ?
- C’est Tim qui l’a préparé. »
Le médecin sourit. Lorsqu’ils entrèrent, ils entendirent Tony questionner Tim :
« Et tes parents, le Bleu, qu’en pensent-ils ? »
Le plus jeune ne dit rien, mais la vaisselle qu’il brisa donna une réponse bien suffisante.

tim, gibbs

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