Titre : Il faut sauver le pigeon Pochki
Auteur :
anadyomedeThème : Sauvetage d'animaux
Fandom : Kaamelott
Personnages : Arthur, Merlin, Séli, Léodagan, Guenière, Bohort, Yvain.
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à Alexandre Astier.
Prologue - De jour : Dans le laboratoire de Merlin.
Arthur : Non mais vous êtes bien l’ami des animaux, de la forêt, des pierres, des nuages, du petit crottin devant votre porte et tout, non ?
Merlin : Ouais mais ça j’aime pas.
Arthur : Mais je ne vous demande pas si vous aimez ou pas ! Je vous ordonne de soigner cette pauvre bête.
Merlin : Ouais mais non parce que ça j’aime pas.
Arthur : Et mon épée pour vous botter les fesses, vous préférez ?
Merlin : Franchement ? Oui parce que ça, vraiment, j’aime pas.
Première partie - De jour : Dans la salle à manger.
Léodagan : Et voilà qu’ça gueule. Quand je pense qu’il ose se plaindre qu’on fait trop de bruit alors que lui, il hurle comme une pucelle effarouchée dès qu’y a un truc qui cloche… C’est à vous couper l’appétit. Déjà qu’on doit l’attendre pour bouffer !
Séli : Hum, hum.
Léodagan : Et celle-là, pourquoi elle chiale depuis dix minutes dans son coin ?
Guenièvre : Je suis triste.
Léodagan : C’est quoi encore ces conneries ?
Yvain : C’est-à-dire, Père, qu’elle éprouve du chagrin, de la tristesse, suite à de terribles évènements survenus dans sa vie. Gauvain m’a d’ailleurs raconté une histoire terriblement tragique, dernièrement, qui n’est pas sans rappeler celle de ma sœur ici présente. C’est sur un fermier qui avait une vache et…
Léodagan : Mais il va se la fermer, aussi, lui ? Bon, qu'est-ce qui lui arrive encore ?
Séli : Une sombre histoire de pigeon. J’sais pas, merde, qu’est-ce que j’en ai à foutre quand on commence à me raconter l’histoire d’un piaf ?
Léodagan : Un pigeon ? Elle chiale à cause d’un pigeon ?
Séli : A c’que j’ai compris.
Léodagan : Parce qu’elle a enfin découvert que c’était plus intelligent qu’elle ?
Deuxième partie - De jour : Dans le laboratoire de Merlin.
Merlin : Non mais je vous jure, c’est pas possible, là. C’est pas que je veux pas, hein, mais ça me fout la frousse ces trucs là.
Arthur : Vous vous foutez de moi ?
Merlin : Pas du tout. J’ai vécu une histoire vraiment traumatisante durant mon enfance. Rien que d’y pensez, voyez vous-même, Sire, j’ai tous les poils qui se dressent.
Arthur : C’est tout de suite que vous allez vivre votre foutu traumatisme, si vous continuez à faire le con !
Merlin : Mais vous vous rendez pas compte à quel point c’est sournois, ces bêtes-là.
Arthur : Moi, ce que je réalise, c’est que vous refusez de sauver Pochki.
Merlin : Pochki ? Attendez, c’est pas un pigeon que vous vouliez que je soigne ?
Arthur : Non mais c’est la Reine et ses idées de pourries qui lui a refilé ce nom.
Merlin : Oh. Alors non.
Arthur : Mais c’est pas un lion que je vous amène, merde. C’est un pigeon !
Merlin : Ouais bah un lion, c’est pareil, hein : j’aime pas ça.
Troisième partie - De jour : Dans la salle à manger.
Séli : Crétine comme elle est, vu qu’elle est incapable de se faire d’autres amies que les maîtresses de son mari, elle s’est entichée d’un pigeon.
Léodagan : Manquait plus que ça.
Séli : Ouais, j’pensais pas non plus pouvoir tomber si bas. Et moche, le pigeon, en plus. Un espèce de machin tout dégueulasse avec des plumes qui partent de travers.
Léodagan : M’étonne pas, elle a toujours eu des goûts de chiotte celle-là.
Guenière : C’était un très bel oiseau !
Séli : Ah, permettez la rectification : il aurait fait une très belle serpillère mais c’est tout.
Léodagan : Donc maintenant, je présume que le pigeon s’est barré ?
Séli : Ben non, apparemment, ce matin, elle l’a trouvé par terre à moitié crevé.
Léodagan : Et c’est pour ça qu’on peut pas bouffer ?
Séli : Hum, hum.
Léodagan : Ah merde.
Séli : Ouais, c’est un peu à ça qu’il ressemble en ce moment : à une merde.
Epilogue - De nuit : Dans les jardins de Kaamelott.
Bohort : Permettez-moi donc une légère mise au point Sire. Nous sommes à la recherche d’un pigeon de taille moyenne, aux yeux flamboyants et au pelage, de haut en bas : gris foncé, vert, violet et gris clair ?
Arthur : Vous faites exprès là ?
Bohort : Mais Sire…
Arthur : Un pigeon, merde. J’en ai rien à foutre de quel pigeon, vous me trouvez juste un putain de pigeon et vous la bouclez !
Bohort : Oui mais Sire…
Arthur : Non parce que vous croyez que ça m’amuse, moi, d’être dehors au milieu de la nuit tout ça parce que ce crétin d’enchanteur de mes deux a la trouille des pigeons et qu’il a laissé crever cette pauvre bête qui faisait enfin fermer la gueule à la Reine ? Alors maintenant, vous allez m’aider à en trouver un tout pareil pour faire croire qu’on l’a sauvé. Compris ?
Bohort : Vous savez, Sire, je doute qu’hausser le ton ainsi soit vrai…
Arthur : COMPRIS ?
Noir.
Bohort : Mais Sire, avouez qu’un pigeon, c’est vaste comme description…