Titre : Son respect d'autrui
Auteur :
Hinatata Personnages : Dobby, Harry - interventions de Lucius et Narcissa Malefoy.
Catégorie : Croisade Dobby : Des chaussettes, Monsieur
Rating : K+
Note de l’auteur : Voici mon tout premier post sur Pom Pom Power ! *séquence émotion*
Bref. Si vous trouvez qu'il y a un drôle de mélange entre l'humour et le drame dans ce qui va suivre, c'est normal : c'était au départ censé être humoristique, mais les bonnes habitudes ont vite repris le dessus.
Les phrases en italique sont extraites de Harry Potter et la Chambre des Secrets.
− Ne t’inquiète pas, Narcissa… Tout ira pour le mieux. Il suffit que j’introduise ce carnet dans l’école, et elle sera définitivement débarrassée de cette vermine !
Dobby, un peu plus tremblant que d’ordinaire, s’avança dans la pièce alors que la porte s’ouvrait sur son passage, un plateau d’argent sur la tête. Au-dessus de lui, les tasses de porcelaine s’entrechoquaient dans un bruit de post-apocalypse.
− Pose-le là, fit sa maîtresse, sans bouger un de ses cils finement maquillés, désignant la petit table en bois d’ébène de sa main.
Tandis que Dobby s’exécutait, Lucius Malefoy reprit, comme s’il n’y avait eu aucune interruption :
− J’ai ma petite idée sur la façon dont je vais procéder… Poudlard ne sera plus sûr pour les enfants nés de parents moldus, cette année...
Il eut un sourire et un petit ricanement qui, Dobby le savait, ne présageaient rien de bon. Dans un mouvement de poignet trop brusque, il répandit le thé qu’il était en train de servir sur la table vernie. Une baguette se dégaina immédiatement et l’elfe se sentit projeté contre le mur de la pièce, comme sous l’effet d’une bourrasque particulièrement violente. Il poussa un petit cri plaintif puis se tut.
− Regarde ce que tu as fait ! s’exclama son maître en faisant disparaître le liquide d’un mouvement de sa baguette.
Dobby se releva sans mot dire, légèrement voûté.
− Alors, qu’est-ce que tu attends ? l’apostropha Narcissa Malefoy. Viens finir de verser le thé !
− Oui, maitresse.
Dobby attrapa l’anse de la théière de ses mains couvertes de bandages, ses pensées entièrement tournées vers ce qu’il venait d’entendre. Sous son crâne plissé, ses neurones entraient en ébullition : l’année prochaine, Poudlard serait en danger. L’année prochaine, Harry Potter retournerait à Poudlard pour effectuer sa seconde année.
°°°
L’elfe éclata en sanglots. Il était absolument bouleversé. Un sorcier - et quel sorcier ! - venait de lui proposer… de s’asseoir ? Etait-ce seulement possible ? Harry Potter pouvait-il l’estimer ? Qu’il était bon, ce sorcier ! Harry Potter ne devait surtout pas retourner à Poudlard à la rentrée prochaine, ho non, ho non !
− As… asseyez-vous ! Jamais… Au grand jamais…
− Je suis désolé, je ne voulais pas vous offenser…
− Offenser Dobby ! Jamais encore un sorcier n’avait demandé à Dobby de s’asseoir… comme un égal…
Dobby était atterré. Un si grand sorcier ! Forcé de vivre dans de telles conditions, à l’insu de tous... Mais mieux valait cela que la mort de ce héros. Il l’admirait depuis si longtemps, celui qui leur avait permis de retrouver un semblant de vie, à eux les elfes. Son idole.
Oui, Harry Potter devait être préservé, coûte que coûte, songea l’elfe tout en continuant de pleurer bruyamment.
− Les sorciers que vous fréquentez ne doivent pas être très aimables.
Dobby acquiesça. Se rendant soudainement compte de sa faute, il sauta sur ses pieds et commença à se cogner la tête contre la fenêtre comme un forcené. Harry Potter l’empêcha de s’ouvrir le crâne et Dobby ne put que lui expliquer la nature de sa servitude et l’obligation qu’il avait de se punir. Le petit sorcier, intrigué, lui répondait, le questionnait. S’intéressait à lui, Dobby, le vulgaire elfe de maison. Pourtant, il avait beau n’être qu’un elfe, il savait qu’il pouvait changer les choses. Il était de son devoir de protéger Harry Potter, et peu importe le nombre gâteaux à la violette qui se mettraient en travers de sa route !
− Dobby, s’il vous plait…
Mais il devait agir, pour le bien de Harry Potter.
Pour le premier sorcier à lui avoir porté une marque de respect.