[Katie Bell- Croisade- 2/5[ Opal necklace

May 20, 2012 08:59


Titre: Opal necklace
Auteur: BlanchePomme/ Bevy
Personnages : Katie Bell
Catégorie : Croisade , Katie Bell, Mon enfer personnel
Rating: PG
Disclaimers: Rien n’est à moi, tout est à J. K.R.
Notes de l’auteur : Personnellement, je pensais galérer plus que ça pour l'écrire et c'est venu d'un trait hier soir. Bon, à la base, ce n'est pas tout à fait ce que je voulais, mais si j'avais suivis mon idée première, Katie Bell serait devenue une « Dark Willow » en puissance, made in HP, capable de mettre une raclée à Bellatrix Lestrange... L'idée serait tentante, sur une longue fic, mais j'aurais trop peur de tomber dans le plagiat de Buffy et dans le Mary Sue attitude. Puis, avec le recul, je l'aime bien, cette Katie, un brin psychotique et torturée... Très différente de la gamine de « Mon quart d'heure de gloire », mais cette évolution me parait logique si on suit l'histoire de J.K.R quasiment à la lettre.

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Presque malgré elle, ses yeux papillonnèrent en direction de l'entrée de la réserve, alors même qu'elle se l'interdisait. Elle ne devait plus y penser. Elle devait passer à autre chose. Occulter ce qui c'était passé lorsqu'elle avait effleurée l'opale ensorcelée. Enfouir au plus profond de sa mémoire le souvenir de cette soudaine compréhension, de cette lucidité cruelle qui l'avaient envahi quelques secondes, puis à la douleur, terrible, à ce feu intérieur qui lui avait donné l'impression de se consumer sur place. Sans cette perte de conscience, elle serait morte sur le coup et aucune magie d'urgence n'aurait pu remédier à cela.

Si cela convainquait les autres qu'il fallait tourner la page et louer Merlin, Morgane ou Mélusine de ce miracle, à elle, ça ne suffisait pas.

Katie voulait savoir. Elle-même ne savait pas quoi exactement et cela l’effrayait parfois plus que ses terreurs nocturnes. L’opale devait bien avoir une histoire. Elle avait bien dû être étudiée. Outre de massacrer des moldus, elle devait bien avoir un but, une signification, un objectif.

Obsession morbide qu’elle-même avait du mal à s’avouer. Macabre besoin de savoir, qui ne lui serait pas salutaire.

L’attraction qu’exerçait sur elle la réserve, ses ( hypothétiques) réponses sur la mystérieuse opale, la tiraillait à chaque fois qu’elle passait devant la porte close. Le pire était sans doute qu’à l’approche des ASPICS, les professeurs autorisaient de rares élèves de septième années à y effectuer des recherches. Et qu’en jouant sur la corde sensible de son retard sur le programme de l’année, elle pouvait prétendre à ce titre . Cela aussi l’inquiétait. Savoir qu’elle pouvait répondre à ce besoin et assouvir son obsession.

Après tout, cela était légitime. Mis à part le fait qu’elle avait été frappée de plein fouet par une décharge de magie noire, elle ne savait rien. Tout le monde se taisait, y compris Dumbledore. Quand à Severus Rogue, elle n’osait même pas lui poser la question. L’homme au sarcasme aussi sombre que ses vêtements l’effrayait quelque peu.

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Une semaine après qu’elle fut revenue à Poudlard, Katie réussit à moins penser aux réponses susceptibles de se trouver dans la réserve. D’une part, sa raison reprenait le dessus: on ne la laisserait pas farfouiller dans des livres de magie noire après l’incident dont elle avait été victime. D’autre part, savoir ne l’avancerait à rien et ne lui rendrait pas le temps perdu, n’effacerait pas la douleur et les mauvais souvenirs. A défaut de brûler en enfer pour avoir fricoté, même de loin avec une forme de magie meurtrière, elle y penserait encore longtemps, au moins jusqu’à son départ de Poudlard. Il faudrait qu’elle fasse avec et accepte le fait que l’ignorance pouvait être plus salutaire que la connaissance.

Sollicitée de partout, Katie était devenue, en l’espace de quelques heures, le centre de l’attention de toute l’école. Beaucoup de ses camarades la dévisageaient avec curiosité et d’autres, téméraires, osaient même lui demander ce qu’il c’était réellement passer. Ses professeurs ne lui lâchaient plus la grappe: les cours de rattrapage prenaient autant de temps que ses cours normaux . Souvent, Katie était la première à se lever pour étudier et la dernière à regagner son dortoir, le soir. Harry Potter lui était tombé dessus sitôt qu’elle eu franchi la porte de la Grande Salle et lui avait fait aussitôt réintégrer l’équipe de Quidditch. Et c’était sans compter ses fréquents check up à l’infirmerie.

Avec tout cela, Katie n’avait guère de temps pour penser à elle, peu de moments pour se torturer l’esprit pour savoir si elle devait, ou non, cédait. Sa fixation sur l‘opale prenait des allures de psychose . La Gryffondor n’osait pas en parler : s’intéresser à une quelconque forme de magie noire était mal vue ces temps ci.

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Un jour, quelqu’un lui avait dit que l’ignorance préservait de la peur. Pour elle, l’ignorance était l’enfer. Si la guerre elle-même ne l’avait pas débarrassée cette idée fixe, rien ne le ferait. Plus d’une fois, Katie c’était maudite de ne pas avoir poussé la porte de la réserve quand elle en avait eu l’occasion. L’absence de réponses la hantait.

La seconde guerre contre Celui- dont- on- ne- devait- pas- prononcer- ne- nom ( Katie ne pouvait se résoudre à l’appeler par son nom depuis qu’il était devenu le moyen de traquer les résistants) venait de prendre fin quelques heures plus tôt, dans un bain de sang, de larmes et d’une allégresse encore malvenue. Trop avaient péri, des gens qu’elle connaissait, qu’elle avait côtoyés. Elle regrettait de ne pas avoir fait davantage connaissance avec Colin Crivey, qui n’aurait plus jamais d’énerver qui que se soit avec son appareil photo. Sans doute mettrait’ elle longtemps à ne plus voir le fantôme de Fred dans le regard éteint de son frère jumeau. Une nouvelle fois, Katie sentit un boule se former dans sa gorge et ses yeux se mouillés. Elle aurait assez de temps pour pleurer les morts et faire son deuil. Toute une vie. Baguette à la main, elle poussa la porte de la bibliothèque miraculeusement épargnée. Cœur battant à la chamade , mains moites. Aurait’ elle le courage de pousser le dernier rempart la séparant de la libération?

croisade, katie bell, mon enfer personnel

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