Titre : Apparence trompeuse
Auteur : Heera_ookami
Personnages : Blaise Zabini et perso surprise !
Catégorie : Défi "C’est pour le cliché" Cliché n°48
Rating : G ?
Note de l’auteur : Merci au Pissenlit pour avoir bétaé !
Ou pas… il prit sur lui au maximum mais se retrouva à marcher d’un pas convaincu vers la jeune femme, actuellement en compagnie de Seamus Finnigan qui lui adressa un regard noir. Blaise se contenta de lui renvoya un regard indifférent avant de se tourner vers Diane.
«Je peux te parler ?»
Devant les yeux ronds de la femme, il se força à poursuivre.
«De préférence en tête à tête. Juste quelques mots, j’ai bien compris tes paroles il n’y a pas de quoi s’affoler.»
Il subit sans broncher, dans la plus totale indifférence affichée l’examen dubitatif de la femme, accueillant avec un sentiment de victoire le petit signe de tête d’assentiment et l’exclamation de désaccord de Seamus.
«D’ ! Tu vas pas accepter quand même ?»
Alors que Blaise soupirait mentalement après l’Irlandais toujours aussi bruyant visiblement, Diane elle, lui remettait son carnet et son crayon avec un sourire rassurant.
«Ne t’en fais pas Seamus, et surveilles-moi ça s’il te plait.»
Le regard de colère et désapprobation que leur lança le Gryffondor fit ressurgir un vague souvenir le Serpentard. Oui c’est ça ! A l’époque de Poudlard, Finnigan passait déjà beaucoup de temps à essayer de le tuer du regard, et celui qui lui restait à couver son ami Thomas. Il avait eu une aventure avec lui d’ailleurs … mais ça n’avait pas duré.
Ils s’éloignèrent donc et lorsque Blaise fit le geste de simple galanterie de lui tirer une chaise, il ne put s’empêcher de sourire devant le lever d’yeux au ciel que cela tira à la jeune femme. Soit elle le détestait plus que prévu, soit sa fierté l’empêchait d’accepter ce que toute femme de la haute société considérait comme un dû.
Il s’installa en face, notant l’étincelle de défi dans les yeux de l’ancienne Gryffondor.
«Je vais être franc, je ne vois pas du tout ce qui a pu se passer entre nous à l’époque du collège.»
Il nota avec une légère irritation le sourire entendu et moqueur de la jeune femme.
«Ça, ce n’est pas très étonnant…»
Etait-ce un reproche ou une simple réflexion, il n’arriva pas à le deviner et préféra laisser passer.
«Quoi qu’il en soit, je ne suis pas du genre à m’appesantir sur le passé alors si nous en faisions table rase ? Après tout en dix ans, l’eau a eu le temps de couler sous les ponts alors pourquoi se compliquer la vie ?»
Il fut de nouveau la cible d’un regard évaluateur et de nouveau ne broncha pas jusqu’à ce qu’elle détourne le regard, désintéressée, avec un haussement d’épaule.
«C’est vrai, j’ai moi aussi tiré un trait sur tout ça après tout.»
De son point de vue, il venait là de gagner une première manche, ce n’était d’ailleurs pas trop tôt.
«Alors… Auror, ancienne membre de l’Ordre du Phoenix, peut être même ancienne membre de l’Armée de Dumbledore ?»
Le ton amusé avait été en parti involontaire mais il n’avait pas pu s’en empêcher, ces choses lui étaient passées au dessus de la tête et ne l’avaient jamais intéressé, en partie parce qu’il n’était pas concerné mais aussi parce qu’il se fichait bien des valeurs défendues par l’Armée de Dumbledore et l’Ordre du Phoenix mais c’était visiblement des choses qui faisait la fierté de la femme à en juger par son léger changement de posture et le défi dans son regard et dans sa voix.
«Exactement, sauf en ce qui concerne les Aurors, en réalité je serais plus une sorte… d’agent spécial on va dire. Ce n’est pas mon vrai travail mais je viens de temps en temps leur rendre service.»
«Et en quoi consiste exactement rendre service chez les Aurors ?»
«J’ai une excellente mémoire visuelle et un assez bon coup de crayon. Si un incident devait se produire, j’ai plus de possibilités que les autres Aurors à pouvoir représenter les personnes suspectes que j’aurais vu, voir même, l’auteur de l’incident lui-même mais je ne suis pas une combattante, la gestion de… l’incident… resterait la tache des Aurors.»
Pas une combattante ? En ayant été membre de l’Ordre du Phénix ? En ayant, comme le rouge du cercle l’indiquait, participé à la bataille finale ? Elle était sérieuse ? Pour le coup, il s’en posait la question, soit elle était ironique, soit se battre n’était vraiment pas son truc et dans son cas c’était à se demander pourquoi elle avait rejoint Potter et Cie !
«Et quel est ton vrai travail alors ?»
«Professeur de dessin.»
Professeur de dessin et elle disait juste avoir un bon coup de crayon ? Pas de doute, la modestie était quelque chose de sérieux chez elle ! Que c’était rare parmi les personnes qu’il côtoyait d’ordinaire. Sauf Théodore… mais Théodore était lui-même assez particulier.
Ils échangèrent questions et réponses pendant un long moment, abordant un peu tout et rien, permettant à l’ancien Serpentard de découvrir que si la jeune femme semblait assez paisible à première vue, elle n’en avait pas moins le caractère enflammé des Gryffondors, sa petite fierté et une ironie qui aurait été plus à sa place chez un Vert et Argent que chez une Rouge et Or, appréciant tout autant une soirée à lire voir dessiner au fond d’un fauteuil que d’aller parfois voir un match de Quiddich avec des amis, qu’elle était ordonnée mais avait malgré tout une certaine tendance à perdre ses affaires et ne supportait pas de se faire marcher sur les pieds trop longtemps.
Blaise avait un sentiment étrange de familiarité en parlant avec elle, c’était assez plaisant mais quelque chose continuait de clocher néanmoins et il lui posa la question avec un regard acéré.
«Juste pour savoir, c’est moi qui te mets sur tes gardes comme ça ou tout les Serpentards te feraient le même effet ?»
Il ne savait d’ailleurs pas quelle possibilité lui déplairait le plus mais la chose l’intriguait quand même.
Une è-nième évaluation du regard plus tard, elle lui faisait l’honneur de lui répondre, mais sans le regarder, les yeux perdus dans la foule, dans le vide, peut être dans ses souvenirs. Elle semblait s’efforcer de rendre sa voix la plus neutre possible mais Blaise y perçût quand même un reste de rancœur. Quand elle disait avoir tiré un trait sur le passé, ce n’était visiblement pas tout à fait vrai.
«J’ai eu une relation avec un Serpentard. Un Don Juan. Ce qu’on pouvait lui reconnaître au moins, c’est qu’il était sincère, il ne faisait pas de promesse en l’air, dès le départ il m’a bien fait comprendre qu’entre nous ce n’était pas une histoire de sentiments mais ça me convenait. J’irais même jusqu’à dire que ça me rassurait.»
Elle lui glissa un regard interrogateur.
«Choqué ?»
Blaise sourit, sûr de lui.
«Du tout. Je pars du principe que si les hommes ont le droit de se comporter ainsi, il n’y a aucune raison que les femmes n’en aient pas le droit.»
Cette réponse eut visiblement l’heur de plaire à son interlocutrice qui réprima un sourire entendu.
«Le problème se posa plus tard en fait. Au bout d’un moment, nous nous sommes peu à peu mis à passer autant de temps à nous câliner presque innocemment, voir discuter, qu’à nous envoyer en l’air purement et simplement comme au début. Il trouva même le moyen de me faire des petites crises de jalousie à cause de mon lien avec mon meilleur ami. J’ai cru que nos rapports avaient changé, je me suis rendue compte que ça ne me déplaisait pas. Il a eût vite fait de me détromper. Point à la ligne, une histoire banale en somme. Maintenant, va savoir si je généralise ou si c’est juste toi et tes avances de tout à l’heure ? Peut être ?»
En effet, une histoire banale qui aurait pu lui arriver d’ailleurs alors il n’allait sûrement pas jeter la pierre à son ancien camarade de maison quel qu’il soit.
«Je peux demander qui c’était ?»
La réponse fut claire, nette et précise et lui en fit hausser un sourcil. Quoi ? L’instant vérité était déjà terminé ?
«Non.»