Disclaimer : Les personnages ainsi que l'univers de Harry Potter appartiennent à J.K.Rowling
Titre : Couleurs d'hiver
Auteur : piwi_chan
Personnages : Bill/Charlie
Catégorie : Essai
Rating : R, pour sujet sensible
Note de l’auteur : Crossposté sur hp_slash_fr en réponse au prompt 8 de la Table Troisième : Fruit défendu
Couleurs d'hiver
Le pâle et doux soleil des journées d'hiver contribuait grandement à l'ambiance enchanteresse qui régnait dans le sous-bois à proximité du Terrier. Les rayons perçaient faiblement à travers les branches épaisses des conifères, la neige craquait légèrement sous leurs pas et des amas de fines particules blanches s'écrasaient lourdement au sol lorsqu'un coup de vent un peu plus violent faisait trembler les branches des arbres enneigés.
Bill profitait de son retour pour discuter calmement avec Charlie de ces derniers mois passés en Égypte, loin de l'excitation de saison qui régnait toujours au Terrier à l'approche de Noël. Sa famille lui avait énormément manqué durant les premières semaines, surtout les petites attentions de sa mère, mais l'absence de Charlie avait créé en lui un vide abyssal. Il ne s'était pas rendu compte à quel point il était proche de son frère.
Il glissa sa main dans celle de Charlie tout en continuant à discuter calmement.
Et tout prit un sens à cet instant... Tant de sentiments refoulés, une vérité écrasante, dérangeante mais trop longtemps ignorée.
Il s'était toujours rendu compte que Charlie et lui entretenaient une relation très complice. Ils étaient vraiment proches, et partageaient tout l'un envers l'autre, sans crainte aucune. Bill avait toujours soutenu Charlie, dans les bons comme dans les mauvais moments ; lors de sa rupture avec la préfète de Serdaigle -- une séparation qui lui avait brisé le cœur, durant les sermons interminables de leur mère lorsqu'il revenait dans un état pitoyable de ses matchs de Quidditch ou lorsqu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil la nuit, l'esprit travaillé par toutes les questions existentielles qui fleurissaient un jour ou l'autre dans la tête d'un jeune sorcier. Combien de fois n'avait-il pas réconforté Charlie ? Combien de fois ce dernier ne s'était pas endormi blotti contre lui dans le lit étroit de la maison familiale, les yeux rougis par toutes ces larmes versées ? Charlie était vraiment un être à fleur de peau, et Bill aimait croire qu'il n'y avait que ses mots et ses étreintes réconfortantes qui pouvaient apaiser son mal être, qu'il était en quelque sorte spécial à ses yeux.
Charlie resserra la main, comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit.
Un flocon d'une infinie pureté virevolta pour finalement s'écraser sur leurs doigts entremêlés. Les journées enneigées étaient vraiment magnifiques, lumineuses et apaisantes.
Bill savoura ces instants précieux, car il savait qu'ils ne seraient que trop rares à présent.