Défi : J'vous ai apporté des prompts - La ruine de Tatie

Oct 21, 2011 12:32

Titre : La ruine de Tatie
Auteur : anadyomede
Personnages : Tante Muriel, Bill Weasley, Charlie Weasley, Percy Weasley, Fred Werasley, Georges Weasley et Ron Weasley
Défi : J'vous ai apporté des prompts - Tante Muriel & 5 Valeurs
Rating : K
Disclaimer : Tout appartient à JKR
Note : En retard, moi ? Mais pas du tout... ;)

La première fois que Tante Muriel se retrouva entourée par la horde de rouquins pondus par son crétin de neveu, c’était la faute de Molly et de sa petite naine dernière née qui n’avait rien trouvée de mieux que de tomber malade. Et sous prétexte que les frères de Molly étaient morts et qu’Arthur, cet incapable antisocial, était débordé de travail, c’était elle, pauvre innocente qui ne demandait rien à personne, qui s’était retrouvée de garde.
Après profonde réflexion - qu’est-ce qui avait foiré, dans les gênes familiales, pour qu’ils se retrouvent tous parsemés de tâches sur le visage ? Sa blonde et précieuse mère avait dû se retourner dans sa tombe en voyant la tête de ses héritiers - Muriel les rassembla tous dans une chambre.
Sa plus grande erreur fut de les rassembler chez Fred et George. Et de s’installer tranquillement au salon, pipe à la bouche, parée pour sa sieste.

Le premier à s’enfuir de la chambre fut Charlie qui, après lui avoir expliqué que les dragons crachaient du feu et gardaient des trésors - sans blague - et avoir eu le culot de lui demander si dans une vie intérieur, elle n’avait pas par hasard été un dragon « parce que Papa il m’a dit que toi aussi t’avais un trésor qui était comme la couronne d’une reine et qu’il valait très, très, très cher donc tu dois être très, très, très riche », refusa de se taire tant qu’elle ne lui achetait pas la nouvelle peluche dragon qu’il avait vu au Chemin de Traverse.
Coût du dragon : Cinq gallions et dix noises.

Ce fut ensuite au tour de Ronald de se mettre à hurler si fort que le Terrier manqua de s’écrouler. Dévalant sur les fesses les trente-neuf marches qui le séparaient du salon - ce qui eut pour effet immédiat non seulement de déchirer sa robe de sorcier mais également d’emporter quelques tableaux dans sa chute - le dernier rouquin masculin se planta devant Muriel, oreilles écarlates, bouche ouverte, alignant toute sorte de sons parfois inquiétants sous prétexte qu’un de ses frères avait eu l’audace de lui voler ses friandises « pour une expérience super importante ».
Lorsqu’elle saisit que les hurlements ne cesseraient pas tant que Ronald aurait les mains vides, Muriel l’envoya s’acheter trois kilos de ses stupidités en espérant secrètement qu’il s’étouffe avec.
Coût des bonbons : Quatre gallions.

Percy fut beaucoup plus discret - c’était incontestablement le plus dangereux des six garçons. Face à la parfaite indifférence de sa tante, il lui expliqua qu’il n’y avait plus rien à lire dans cette maison. Cela dit, une nouvelle étude sur l’économie africaine venait se sortir « mais Maman a dit qu’il coûtait un bras ce qui est fort dommage car savais-tu, Tante Muriel, qu’en vingt ans, les effets de la décolonisation… ». Dès lors, Muriel ne comprit plus un traître mot du discours. Mais l’argumentation devait être bonne puisqu’elle se retrouva dans une librairie au bout de quelques minutes à peine.
Coût du livre : Sept gallions et huit noises.

Bill semblait lui avoir échapper au désastre familial par un miracle que Muriel ne s’expliquait toujours pas. Il était gentil, poli et… affamé. Hé, on ne l’avait pas engagé pour faire la cuisinière, elle ! Il n’avait qu’à aller manger les légumes du jardin.
Vingt secondes plus tard, hurlant qu’il s’était fait attaqué par trois lutins de Cornouailles en déterrant les carottes, Tante Muriel finit pas lui commander une pizza.
Coût de la nourriture : Deux gallions et neuf noises.

Et puis le silence. Enfin. Un drôle de silence avec de temps en temps comme de l’eau qui bout - peut-être que Bill avait finalement appris à préparer une soupe ? Voilà qui lui éviterait d’acheter cinq autre pizzas.
Muriel ralluma sa pipe, rangea son porte-monnaie qui maigrissait à vue d’œil et enfonça deux bouchons dans ses oreilles - on n’est jamais trop prudent.
Parfait.
C’est à ce moment que la chambre de Fred et George explosa.

« J’ai mal. »
Muriel contemplait le désastre sans trop savoir quel jumeau tuer en premier.
« Tatie, j’ai mal. 
- Et moi aussi. »
La chambre ? Massacrée. Les lits ? Défoncés. Le plafond avait viré au vert et la goule, au grenier, poussait des cris scandaleux. Même les lutins du jardin observaient, un peu angoissé, le Terrier.
« C’était l’idée de Fred.
- Non c’est pas vrai. C’est George qui a dit qu’il fallait que ça bout à septante-deux degrés pour que la potion marche. Alors moi j’ai allumé le feu avec les petits bâtons que Papa il cache dans le garage. »
Ainsi, Arthur était dans le coup. Merveilleux.
« Mais je crois qu’on a fait bouillir trop longtemps. Alors ça a tout cassé.
- C’est pas ma faute, hein, Tatie. Moi j’ai mal.
- Moi aussi, Tatie. 
- Et Ron il est tout bleu, et je crois que Charlie, il a le poignet cassé et il est très fâché. Bill, il répond plus. Percy non plus mais lui c’est parce qu’il boude. Tu vas nous soigner ? »
Coût du Médicomage : Dix gallions et sept noises.

Cette génération de Weasley avait dû être maudite, il n’y avait pas d’autre explication possible. Trente gallions plus tard, Muriel se barricada chez elle et jura au nom de Merlin que l’on ne l’y reprendrait point.

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