Prends ce Coeur - Chapitre 7
Auteur : BookwormBaby2580
Traductrice : Moi
Spoilers : -
Rating : M
Genre(s) : Hurt/Comfort/Romance
Disclaimers : Tout l'univers des Cullen appartient à Stephenie Meyer. L'histoire que vous allez lire appartient à BookwormBaby2580. Quand à moi, je ne suis qu'une humble traductrice.
- Chapitre 7 : I Will Follow You Into the Dark -
-PoV Carlisle-
Edward m'attendait une fois de plus sous le porche ce soir-là, dans une pose déjà très humaine. Il était assis sur le garde-fou, appuyé contre l'une des colonnes en bois, une de ses jambes balançant nonchalamment dans le vide. Il me fit un sourire lorsque j'approchai en voiture.
S'il te plaît, dis-moi que tu n'as pas été tout raconter à la famille? songeai-je en priant pour qu'il ait gardé l'excitation de ma journée pour lui-même. Edward avait tendance à laisser leur intimité aux gens, mais avec un évènement aussi important, je ne savais pas s'il l'aurait partagé avec le reste de la famille.
Il secoua la tête.
Personne ne le sait? lui demandai-je avec espoir.
Il me fit un large sourire et pointa l'étage du doigt. Je jetai un coup d'oeil vers le haut, pas du tout surpris d'entendre Alice chantonner et danser dans sa chambre. Elle semblait surexcitée et je soupirai. Alice était beaucoup moins discrète qu'Edward.
L'a-t-elle dit à qui que ce soit? lui demandai-je alors que je garai la voiture et me préparai à en sortir.
Edward secoua la tête tout en continuant à sourire.
Je sortis de la voiture, pas surpris le moins du monde de voir qu'Alice avait rejoint Edward sous le porche avant que je n'ai fermé la portière.
"Carlisle, je suis si heureuse pour toi!" couina-t-elle en parcourant la courte distance entre nous pour se jeter dans mes bras.
Le reste de la famille nous rejoignit sous le porche et nous regarda, Alice et moi avec curiosité.
"Pourquoi elle est dans un état pareil?" me demanda Emmett en caressant les cheveux de Rosalie sans même s'en rendre compte.
Je secouai la tête et repoussai mon exaspération. "Rien qui ne vaille la peine d'être mentionné."
Alice haleta et fit un pas en arrière. "Rien qui ne vaille la peine d'être mentionné? Carlisle, c'est énorme! Monumental!"
Je la regardai avec tristesse. "J'ai bien peur que ça ne soit pas le cas, Alice. Rien ne changera."
Sa mâchoire tomba. "Quoi? Comment peux-tu dire ça? Ça change tout!"
"Assez de langage codé," nous dit Rosalie avec impatience. "De quoi vous parlez?"
Edward me regardait, attendant que je me décide, et je soupirai. Vas-y.
"Carlisle a trouvé son âme-soeur," dit-il avec un large sourire.
"Carlisle!" Rosalie raccourcit la distance entre nous en un instant pour me serrer dans ses bras avec autant d'enthousiasme qu'Alice, puis Emmett et Jasper s'approchèrent pour me mettre de grandes claques dans le dos pour me féliciter. Esme attendit que tous les autres se reculent avant de s'approcher de moi et de m'embrasser tendrement sur la joue.
"Je savais bien qu'il y avait quelqu'un pour toi," me souffla-t-elle.
Jasper semblait légèrement anxieux. "Je ne savais pas qu'il y avait d'autres membres de notre espèce dans le coin," me dit-il. "Qui est-ce?"
Je me résignai à devoir avoir cette conversation. "Venez," dis-je à ma famille avant de me diriger vers la salle à manger. Je pris ma place au sommet de la table et mes enfants s'installèrent à leurs places, attendant d'entendre l'histoire avec impatience. Seuls Edward et Alice semblaient en connaître les détails, et Alice sautait pratiquement sur place tellement elle avait hâte de m'entendre raconter l'histoire.
"Ce sont des circonstances inhabituelles," dis-je à ma famille lorsqu'on fut tous installé. "Je ne savais même pas que c'était possible. Mais il semblerait que mon âme-soeur soit humaine."
Toute ma famille se figea autour de moi - sauf Alice, bien sûr - mais c'était la réaction à laquelle je m'attendais. Sous l'effet de la surprise, on se figeait instinctivement pour rassembler des informations sensorielles. On écoutait, respirait et recherchait le moindre signe de danger. Mes enfants étaient surpris, et il fallut un moment avant que que quiconque ne reprenne la parole.
"Qui?" me demanda Jasper.
Je posai mes mains à plat sur la table. "Isabella Swan," dis-je doucement.
Jasper et Rosalie sifflèrent tous les deux pour marquer leur désapprobation.
"Quoi?" demanda Emmett à Rosalie. "Qu'est-ce qui ne va pas chez elle?"
"Edward ne peut pas l'entendre," dit Jasper. "On ne saura pas si ça l'affecte de la même façon que ça affecte Carlisle. C'est un désavantage pour nous."
Ah, Jasper. Toujours mon petit soldat.
"Oublie cette histoire d'avantage," cria Rosalie. "C'est une petite fille, Carlisle. Comment peux-tu même envisager de la fréquenter?"
"Je ne l'envisage pas," dis-je doucement.
"Quoi?" haleta Alice. "Tu n'es pas sérieux!"
Je me renfonçai sur ma chaise. "Je suis tout à fait sérieux, Alice. Cette fille est une enfant, et elle est humaine. Notre société ne permettrait pas à un homme de mon soi-disant âge de faire la cour à une adolescente, et ma conscience ne me laissera pas la mettre en danger. Ce qui serait le cas si elle se rapprochait trop de notre famille. Comme je l'ai dit, rien ne changera."
"Oh si, ça changera," me dit Alice. "Quelque chose que tu ne peux pas arrêter a commencé, Carlisle."
Edward regarda intensément Alice pendant un moment et fronça à ce qu'il vit dans sa tête. "J'ai bien peur qu'elle n'ait raison," dit-il. "Il y a de nombreux futurs possible, mais ils impliquent tous Bella d'une manière ou d'une autre."
"Je vais, bien évidemment, m'impliquer dans la vie de la fille," leur dis-je, parce que je savais pertinemment qu'il me serait impossible de rester loin d'elle. "J'ai l'intention de devenir l'ami de son père, et de prendre soin d'elle autant que la bienséance me le permettra. Mais je ne la prendrais pas comme compagne, et je ne lui révélerais pas notre secret. Elle mérite une vraie vie, et je ne serais pas celui qu'il l'en empêchera."
"On ne peut pas rester ici pour toujours," remarqua Emmett. "Que se passera-t-il lorsqu'on devra partir?"
C'était une pensée qui m'avait obsédé toute la journée. La réponse n'était pas plaisante, mais vraiment, ce n'était pas comme s'il y avait le moindre choix. Pour moi, il n'y avait qu'Isabella.
"Je resterais," dis-je doucement. "Je me rendrais invisible aux yeux de la société, et je veillerais sur elle."
Tout le monde se figea, cette fois, y compris Alice.
"Non," murmura Esme.
Une vague d'accablement échappa à Jasper. "Tu nous abandonnerais?" me demanda-t-il doucement.
Je hochai la tête. "Comme tu nous abandonnerais pour Alice," lui dis-je avant de tourner les yeux vers Esme, "et tout comme tu nous abandonnerais pour Edward."
Edward tendit le bras et posa sa main sur la mienne. "Carlisle...es-tu sûr de vouloir faire ça? Ça fait trois cent ans."
"Je n'ai pas oublié," lui dis-je tout en le prévenant silencieusement de garder ma solitude sous silence. Ce n'était pas quelque chose dont je voulais que la famille entende parler.
"Il n'y a aucune preuve suggérant que ça pourrait jamais se reproduire," me dit-il.
Ça ne changerait rien. Si je ne décidai pas de la façon dont je mettrais fin à mes jours, j'espérai qu'Alice ne découvrirait pas mes intentions. Mais Edward saurait, et il comprendrait. Edward pouvait voir plus que juste mes mots, il pouvait voir l'impulsion derrière. Si un homme devait abandonner son intimité, alors il valait mieux qu'il l'abandonne complètement.
"Ça pourrait arriver à nouveau," défendit Rose.
"Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir," lui dis-je en lui souriant doucement.
Alice ouvrit la bouche pour parler mais Edward s'éclaircit discrètement la gorge. "On en parlera ce soir," lui dit-il. "Tu viens chasser avec moi."
"Tu chasses chaque nuit, Edward?" lui demandai-je avec curiosité.
"Il le faut," me dit-il en me souriant doucement. "Je ne mettrais pas la vie de Bella en danger, Carlisle. Elle est à toi."
Un sentiment férocement possessif me submergea à ces mots. Oui, elle était à moi. Bien que je ne pouvais pas l'avoir de la façon dont je mourrais d'envie de l'avoir, je prendrais tout de même soin d'elle. Je veillerais sur elle avec plus d'efficacité qu'un parent ou un amant ne le pourrait jamais. Peu importait où sa vie la mènerait, je lui appartiendrais toujours, et elle serait toujours à moi.
Prochain chapitre : Desperately Wanting