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Michael Baigent против Dan Brown
http://www.lefigaro.fr/international/20060313.WWW000000464_les_secrets_de_fabrication_du_da_vinci_code_.html Les secrets de fabrication du « Da Vinci Code »
13 mars 2006, (Rubrique International)
Pour se défendre des accusations de plagiat de deux Britanniques qui l'accusent d'avoir volé le thème central d'un de leurs ouvrages pour son best-seller, l'auteur du best-seller a dévoilé un peu de ses mystères de fabrication.
Ecrivain extrêmement discret et qui s'exprime rarement, Dan Brown s'est dit « choqué » par le procès intenté par Michael Baigent et Richard Leigh à la maison d'édition Random House, qui a publié le «Da Vinci Code» en Grande-Bretagne. Il a ajouté que ces accusations étaient « complètement fantaisistes ».
Pour se justifier, il lève le voile sur quelques secrets de fabrication. Calme et souriant, il a fait valoir qu'il avait lui même fait référence à leur ouvrage, « L'Enigme sacrée », dans son best-seller, mais a refusé l'idée qu'il en aurait volé « le thème central ». « Ce n'est tout simplement pas vrai », a-t-il dit.
Dans leur livre de pseudo-recherches publié en 1982, et devenu à moindre échelle un best seller avec 2 millions d'exemplaires vendus, les deux plaignants écrivaient notamment que Jésus n'était pas mort sur la croix, s'était marié avec Marie-Madeleine, et avait eu un enfant. Dan Brown a souligné que durant les recherches menées avec son épouse Blythe, « l'Enigme sacrée » n'avait été que l'un des nombreux livres dans lequel il avait trouvé l'idée - reprise dans le « Da Vinci Code » - que Marie-Madeleine s'était mariée avec Jésus.
Il travaille de chez lui, dans le New Hampshire (nord-est des Etats-Unis), aidé dans ses recherches par son épouse Blythe. Il a expliqué lundi que les idées étaient pour lui « la partie facile ». Le plus difficile étant de faire en sorte qu'elles fonctionnent dans le roman.
Dan Brown a ajouté que son épouse l'aidait beaucoup dans ses recherches, et qu'ils se partageaient les dossiers: « s'il s'agit de technologie, c'est moi qui fait le plus gros » de la recherche. « Si c'est de l'art, c'est elle ».
Dan Brown a également raconté qu'il imprimait généralement ses textes pour les annoter durant leur relecture, et que souvent il les relisait dans son salon, pour avoir une « meilleure idée » de la perception que peuvent en avoir les lecteurs. « Je n'aime pas lire sur un écran », a-t-il également expliqué. « J'ai une durée de concentration limitée, et c'est pour cela que j'écris des chapitres courts ».
Il découpe son travail en trois: le choix de l'idée, la recherche et l'écriture, et enfin l'impression et les finitions. « Dès que j'ai ce dont j'ai besoin, je ne peux pas attendre pour écrire », a-t-il dit. « Si j'ai les lieux et une bonne idée de la structure du livre, je peux commencer à écrire ».
Depuis le début du procès, Dan Brown a assisté à Londres à toutes les audiences du procès entamé le 27 février. Une première plainte de plagiat contre lui s'était soldée en août dernier aux Etats-Unis par une décision en sa faveur. Un juge avait estimé qu'il n'avait pas plagié un ouvrage de l'auteur Lewis Perdue, « la Fille de Dieu », même si les deux livres partageaient des thèmes communs.
Pareillement à Londres, les défenseurs de Random House ont font valoir que les idées reprises dans le « Da Vinci Code » étaient très générales, et n'étaient donc en aucun cas protégées par les droits d'auteur.
Son best-seller, traduit en 44 langues et vendu à près de 40 millions d'exemplaires dans le monde depuis sa sortie en 2003, a fait de Dan Brown un multimillionnaire, qui fuit cependant résolument les projecteurs.