Kingsley/Pansy - Un froid qui brûle

Dec 04, 2006 19:54

Titre : Un froid qui brûle (je suis nulle pour les titres et ça se voit ;p)
Auteur : Spooky
Pairing : Kingsley Shacklebolt/Pansy Parkinson (nan vous rêvez pas lol)
Rating : R
Disclaimer : Si c'était à moi, Kingsley serait beaucoup beaucoup plus présent dans les livres.
Warnings : Het LOL
Thème : Feu
Note : C'est tout de la faute à frudule!!!!


On lui avait toujours dit que les Serpentards étaient des gens plutôt froid. Il l’avait aussi constaté par lui-même. Les Serpentards ne parlaient qu’aux Serpentards, ou aux Serdaigles à la limite et quand ils parlaient c’était à voix basse et de choses superficielles comme s’ils ne s’intéressaient jamais aux choses importantes.

Severus, les Malefoy, toutes la Haute Bourgeoisie des Serpents, tous pareil. Tous des glaçons. Leurs regards, leurs discours, leurs maisons, tout était froid.

Quand il croisa Pansy Parkinson dans un couloir pour la première fois, elle ne lui décocha même pas un regard. La jeune fille venait porter plainte contre un voisin qui essayait d’agrandir sa maison en rognant sur la sienne. L’Auror Jerkins, chargé du dossier, avait passé deux heures dans la salle d’audition avant de partir en claquant la porte et en hurlant dans le Département des Aurors qu’il ne voulait plus de ce cas.

Kingsley avait attrapé le dossier et s’était installé dans le fauteuil en face de Mademoiselle Parkinson qui était occupée à détailler le bureau sous tous ses angles avec une moue dégoûtée.

-« Mademoiselle Parkinson, je suis Kingsley Shacklebolt. Nous avons pris en compte votre plainte et nous enverrons deux Aurors le plus tôt possible chez votre voisin pour constater les faits.

-Pourquoi pas maintenant ? »

Pansy avait l’air agacé.

-« La procédure doit être enregistrée d’abord et nous avons des dossiers plus graves à traiter avant le votre.

-Je n’en ai absolument rien à faire. Si cette histoire continue, je vais me retrouver à dormir dehors ou pire encore, dans un placard alors je ne vois vraiment pas ce qui pourrait être plus important. Dois-je vous rappeler qui est ma famille ?

-Ce ne sera pas la peine, je me souviens très bien de votre père. Comment va-t-il d’ailleurs ? L’air marin lui réussit ? »

Kingsley haussa un sourcil. Si elle voulait jouer à ça, il n’y avait pas de problème. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu de vraie joute verbale.

-« Le monde sorcier est en pleine décrépitude s’il laisse une jeune fille sans défense dormir dehors. Il y a des valeurs qui se perdent. La galanterie, la solidarité… » elle étouffa un soupir meurtri. « Laissez-tomber, je m’en chargerai toute seule. Je savais bien que passer par l’administration n’arrangerait rien. »

Elle se leva, passa sa cape sur ses épaules et s’en alla.

Kingsley sortit une minute après, un grand sourire sur les lèvres et déposa le dossier bouclé sur le bureau de Jerkins.

-« J’ai fini ma journée moi, salut. »

Les Serpentards étaient froid mais celle-là venait de faire brûler le feu de la satisfaction personnelle en lui.

Quelques semaines plus tard, Kingsley reçut l’ordre d’enquêter sur l’affaire Parkinson. Il grogna et se plaignit à son Chef mais il n’y avait rien à faire, Parkinson avait des amis bien placés qui de toutes évidences avaient réussi à faire de ce dossier stupide une priorité.

La jeune femme l’accueillit chez elle avec tout le faste qu’on réserve d’habitude aux rats. Un gémissement de dégoût, un regard curieux puis un énorme soupir. Kingsley s’attendait presque à des pièges semés dans le couloir qui menait au petit salon, « boudoir » comme l’appelait Parkinson.

La pièce était assez petite et meublée très simplement…pour quelqu’un qui venait de la Bourgeoisie. Un petit canapé collé à une petite table, entourée de deux chaises en velours vert, trônait sous la fenêtre étroite.

Même Kingsley fut forcé de constater que la pièce avait visiblement été rapetissée. Mais ce qui frappait le plus et cela dès qu’on entrait dans la maison en fait, c’était le bruit infernal. Comme si deux casseroles se rentraient dedans à répétition…et en fait c’était exactement ça. Près du mur mitoyen avec le voisin, deux casseroles en cuivre s’entrechoquaient à intervalles régulier et emplissaient la pièce d’un bong sonore et interminable à chaque fois. C’était insupportable.

Pansy traîna l’Auror dans un des couloirs de la maison et lui expliqua que le voisin n’agrandissait sa maison que quand elle n’était pas là et qu’elle avait donc prit l’habitude de faire du bruit constamment.

-« Mais je n’en peux plus maintenant, je suis même obligée de le faire la nuit sinon je me retrouverais sans salon au réveil…j’ai déjà perdu une de mes salles de bain comme ça. »

La jeune femme s’appuya contre le mur, une main posée sur le front, le nez en l’air. Kingsley s’empêcha de rire.

-« Je suis passé chez votre voisin avant de venir ici et il est chez lui. Est-ce que vous pourriez arrêter les casseroles, j’aimerais le prendre en flagrant délit. »

Pansy leva sa baguette et les casseroles cessèrent instantanément. Ils retournèrent tous les deux dans le boudoir, Kingsley sur une des chaises et Pansy assise élégamment sur le canapé.

Tout à coup, le mur se mit à bouger, doucement, très doucement, sans faire de bruit. Parkinson se leva, les mains sur les hanches, les sourcils froncés.

-« Vous voyez ! Je vous l’avais dit ! Ce foutu Molduné essaie de voler ma maison ! C’est une honte, un scandale ! J’exige réparation ! »

Elle releva sa baguette mais une main ferme vint se poser sur son poignet. Kingsley secoua la tête et Pansy baissa le bras en haussant un sourcil. Le sourire de Kingsley l’intriguait et elle ouvrit la bouche pour poser une question mais l’Auror se saisit de ses lèvres pour l’en empêcher.
Pansy gémit doucement puis reprit ses esprits et se dégagea de l’étreinte.

-« Mais qu’est-ce que vous faites ? Vous n’avez pas honte, vous n’êtes pas de race pure, vous n’avez aucun dr… »

La fin de sa phrase fut avaler par Kingsley. Pansy gémit encore plus fort et alors que des mains chaudes se glissaient sous son chemisier pour lui pincer le bout des seins, elle poussa un petit cri.

Kingsley rit contre le menton fin et délicat. Pansy avait les joues rouges et commençait déjà à s’énerver.

Avant qu’elle ne puisse sortir la moindre critique, Kingsley la tourna vers le mur et se colla dans son dos.

-« Regardez. » Le mur ne bougeait plus. Il restèrent figés quelques minutes comme ça à regarder devant eux. Kingsley caressait le ventre de la jeune fille qui s’était appuyée contre lui, la tête calée sous le menton de l’Auror.

Quand le mur se remit à bouger, Kingsley laissa tomber sa main sous la ceinture de la jupe de sa partenaire qui sursauta et couina très fort. Le mur s’arrêta.

Pansy se retourna et regarda Kingsley avec des yeux intéressés.

-« Peut-être que tout compte fait je ne porterai pas plainte mais il va me falloir quelqu’un la nuit…j’ai entendu dire que les Aurors étaient des gens tout à fait admirable. Je vais sûrement en engager un. »

La pièce raisonnait maintenant des rires de la jeune femme qui poussait son nouvel employé sur le canapé.

La prochaine fois que Kingsley entendrait quelqu’un dire que les Serpentards n’étaient que des êtres froids, il leur répondrait qu’il suffit juste de savoir provoquer l’étincelle pour allumer le feu.

kingsley/pansy, thème, feu, fic, novembre

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