Parfois les gens peuvent voir plus de choses quand ils sont dans le noir, peu importe combien ça semble idiot, Kazuya commença à penser comme ça. Quand les gens sont enfermés dans le noir, ils commencent à tout observer avec leur âme et leur cœur, et ça en dit plus long qu’un millier de faux mondes aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Même les mots avaient différentes significations, parce que comme ça vous les voyiez sous un nouveau jour.
C’était un sentiment étrange, difficile à s’en accommoder, mais Kazuya attendait patiemment. Même s’il ne perdait pas espoir, le Kazuya dans la boite ne pouvait toujours pas voir les contours de la porte du monde extérieur.
Tout le monde était comme ça ? Ils pensent qu’ils sont libres, mais est-ce que tout le monde n’est pas enfermé dans son propre monde ? Entre la célébrité, l’argent et tellement d’autres choses fausses les gens ont tendance à perdre le véritablement sens de la vie, perdre de vue ce qui est réellement important.
Kazuya avait maintenant beaucoup de temps pour réfléchir. Il ne s’était pas encore écoulé plus d’une demi journée depuis qu’il était ici, une demi journée que Jin était parti. Kazuya se demandait maintenant encore combien d’autres questions il avait. Est-ce qu’il allait trouver leurs réponses ? Il en doutait.
Il perdait la notion du temps, il ne savait pas qu’elle heure il était, quel jour c’était, mais ce n’était plus important. Même quand il était dans le vrai monde, il avait l’habitude de perdre la notion du temps, juste dans un sens différent.
Il était toujours enfermé et toujours effrayé mais il avait quelque chose à attendre… Jin… son Jin. Il se sentit libre en pensant à Jin et pensa à autre chose que la situation dans laquelle il était, rêvassant aux moments heureux qu’il voulait partager avec Jin dans l’avenir.
Est-ce que Jin allait venir tous les jours comme il l’avait promit ?
Kazuya réfléchit pendant la journée entière, avec les infirmières et les médecins vérifiant son état toutes les deux heures. A chaque fois que la porte s’ouvrait, il espérait que ça serait Jin, mais il était déçu tout le temps, pas d’Akanishi Jin rentrant dans sa chambre.
Il ne savait pas combien de temps s’était écoulé depuis mais il entendit la porte s’ouvrit à nouveau.
~Jin… ?~
« Kazuya mon chéri ! ». Il entendit la voix de sa mère et elle s’effondra en pleurs. Kazuya senti son cœur se serrer, d’entendre sa mère si désespérée.
« Du calme, notre fils est fort. ». Il entendit la voix de son père aussi, mais sa voix tremblait un peu.
Kazuya voulait se lever, embrasser ses parents et les rassurer qu’il allait bien. Mais il ne pouvait toujours pas et il ne savait pas encore combien de temps cette situation allait durer. Il était désolé pour ses parents, il détestait le fait que tout le monde était triste à cause de lui. Ça le rendait encore plus désespéré et épuisé.
Pourquoi ? Pourquoi il ne pouvait pas revenir à la vie normale ? Il pouvait entendre, il pouvait sentir ! Pourquoi il était toujours enfermé dans cette boite ? Qu’est ce qui lui manquait pour être capable de se libérer ?
Qu’est ce que c’est que la liberté d’ailleurs ?
Jin… Jin était la liberté… Jin est… l’amour ~ Où il est ? Où ?? ~
Kazuya savait qu’il était impatient mais il ne savait vraiment pas combien de temps s’était écoulé et bien sûr il était heureux que ses parents soient là, mais il en avait marre des larmes, il se sentait frustré. Il savait qu’il était injuste, ils étaient juste désolés pour lui, inquiets pour lui, mais il avait besoin d’espoir, il avait besoin de savoir que quelqu’un espérait qu’il allait bien. Il avait besoin de quelqu’un qui venait pour lui raconter des bonnes histoires, des blagues ou peu importe… Est-ce que tout le monde pensait vraiment qu’il était inconscient ? Ça le décevait mais encore une fois, il ne les blâmait pas. Comment pouvaient-ils savoir…
Chaque minute sans Jin paraissait être des heures. Même quand ses parents étaient là. Comment pouvait-il être aussi amoureux ?
Se parents restèrent pour quelques heures de plus, lui disant qu’ils reviendraient souvent… Disant la même chose que Jin avait promit hier. Promesse qu’il n’avait toujours pas tenue pour le moment.
Juste après qu’ils soient partis, la porte s’ouvrit de nouveau. Le Kazuya dans la boite leva la tête avec espoir dans le noir de là où il la reposait et attendit.
« Yo Kame-chan ! » le salua Koki et rentrant dans la chambre, suivit par les autres. Koki décida qu’il allait se montrer fort et amusant pour diverses raisons. Premièrement, peut-être que Kazuya l’entendait et ça l’aiderait à se réveiller, l’énergie positive ne faisant jamais de mal. La question était de savoir combien il pouvait être positif sans simuler.
La seconde raison était lui-même. Il aimait beaucoup Kazuya et paraître fort l’aidait à ne pas craquer. Du moins, il l’espérait. Voir Kazuya comme ça était plus qu’horrible pour lui.
Le garçon « endormi » pouvait reconnaître les voix. Koki, Maru, Junno, Ueda… et c’était tout. Jin n’était pas là. Réalisant ça, le Kazuya dans la boite enfouit sa tête contre ses jambes repliées, déçu et blessé. Jin était son énergie vitale et il se sentait de plus en plus faible sans lui à ses côtés. C’était comme si Jin était une sorte de médicament dont il avait besoin dans cet état pour rester en vie.
« Oi Kame, réveille toi vite hein ! » dit Maru et Kazuya sentir qu’ils se rapprochaient de son lit.
« Ouai, on peut pas supporter les sautes d’humeur d’Akanishi, t’es le seul qui peut. » ajouta Koki en se frottant la tête, encore un peu de jalousie dans sa voix.
Le cœur de Kazuya se mit à battre plus vite en entendant ce nom.
« Ah ce mec ! Où est-il d’ailleurs ? Il ne voulait pas venir voir Kame aussi ? Il fait presque nuit… » demanda Junno et si Kazuya pouvait parler il aurait posé la même question.
« Il m’a dit qu’il avait quelque chose à faire et qu’il ne pouvait pas venir avec nous. » répondit Ueda.
« Aa~ sou ka… Quel abruti ! » dit Koki, énervé. « Il invite des filles chez lui ou quoi ? Franchement, Akanishi a du courage… Je croyais qu’il s’inquiétait pour Kame-chan. »
~Il a quelque chose à faire ? Des filles ?? ~ Le Kazuya dans la boite se senti mal, vraiment pas bien. Il ne savait même pas où se trouvait la sortie mais il se senti comme s’il était poussé loin, très loin d’elle et il n’avait plus la force de relever la tête. ~ Pourquoi Jin, pourquoi ? Tu me l’avais promis…~
« Aa sou ! En parlant de filles ! Kame-chan, je t’ais apporté l’oreiller en forme de poitrine que je t’avais acheté une fois pour ton anniversaire pour que tu guérisses plus vite ! » annonça Koki, montrant l’oreiller et simulant un sourire. En dedans, il pleurait de voir Kazuya comme ça. Où était le jeune homme plein d’énergie qui faisait toujours un si beau et tendre sourire à tout le monde ?
Maru frappa l’arrière du crâne de Koki le faisant sortir de ses pensées.
« Koki ! Mon gars à quoi tu penses ? Rapporte ce truc chez lui. Comment t’as pu aller dans l’appartement de Kame d’ailleurs ? »
C’était une question à laquelle Kame aussi voulait une réponse.
« Ah, j’ai dis à ses parents que j’avais oublié quelque chose chez lui et j’ai emprunté les clefs. » avoua Koki, se frottant la tête et souriant.
~ T’as fait ça ?! ~ Si Kazuya le pouvait, il aurait étranglé Koki là, maintenant.
« Quoi ? Koki… yarisugi… »
Ueda s’approcha du lit de Kazuya et posa un petit cristal sur la table à côté du lit.
« On dit que ça aide à guérir plus rapidement. » expliqua Ueda à Kazuya comme s’il savait que le garçon étendu à côté pouvait tout entendre. Ueda avait toujours était mystérieux d’une façon… Il regarda Kame et vit à quel point il était maigre et pâle.
L’inquiétude assombrit son cœur.
« Rétabli toi vite Kame. » murmura-t-il.
L’atmosphère était assez amicale et ils firent de leur mieux pour donner de l’espoir à Kame au cas où celui-ci les entendrait. Ils chantèrent, Taguchi racontant beaucoup de ‘dajare’ encore, mais ils le frappèrent pour de bon lorsqu’il sorti « iriguchi deguchi taguchi desu » pour la cinquième fois. Le temps passa et Kazuya essaya lui aussi de se sentir bien, mais il n’arrivait pas à oublier sa déception.
« On doit y aller maintenant, le temps des visites est bientôt terminé. Et ne t’en fais pas, on va botter le cul à Akanishi pour ne pas être venu. » annonça Koki et ils dirent aurevoir. Kazuya entendit aussi des vœux de bon rétablissement et le groupe bruyant sorti, laissant le silence derrière eux.
Il se sentait tellement perdu, triste, qu’il n’entendait même plus les bips des machines. ~ Pourquoi Jin n’est pas venu ?~ C’était dans sa tête tout le temps. Il se sentait pathétique. Il avait toujours été aussi faible ? Ou c’était juste le fait d’être laissé à moitié mort dans les ténèbres qui le rendait fou ? Que faire si Jin en avait décidé autrement et l’avait abandonné ? Il ne pouvait pas répondre à la confession de Jin et ni lui ni le docteur ni Jin ne savait quand est-ce qu’il allait se réveiller. Allait-il se réveiller un jour ? Penser à cela le rendait encore plus terrifié et épuisé.
Mais soudainement la porte s’ouvrit de nouveau. Kazuya pensa que c’était l’infirmière pour vérifier son état et ne fit pas attention, mais rapidement il entendit une voix familière lui murmurer « Je suis la Kazu. »
Kame n’arrivait pas à décider si c’était réel ou pas.
~ J..Jin ?~
Le jeune homme s’approcha du lit et regarda sa ‘belle aux bois dormants’.
« Comment tu vas aujourd’hui ? » demanda-t-il, sachant très bien qu’il n’aurait pas de réponse. Comment il espérait entendre la voix de Kazuya encore une fois. Peu importe ce qu’il dirait… Il pourrait aussi bien garder son sang-froid, il pourrait dire -Akanishi t’es tellement un gamin, grandis un peu- ou l’engueuler d’une autre façon. Jin s’en foutait. Il voulait juste entendre sa voix. Cette voix douce qui faisait toujours planer son cœur.
Il disait toujours qu’il était libre dans KAT-TUN, mais sans Kazuya à ses côtés il ne pouvait plus ni être libre ou calme. Il se sentait comme s’il avait des ailes, mais ces ailes étaient mouillés et étaient trop lourdes à porter. Des ailes qui ne pouvaient pas voler. Elles ne pouvaient pas… pas tant que quelqu’un ne les séchait pas.
Jin se rappela une photo qu’il avait vue avant. Il y avait deux anges sur la photo. L’un d’entre eux était mort, gisant sur le sol, avec une seule aile. L’autre ange était près d’elle, une de ses ailes dans ses bras. Ils n’avaient tous les deux qu’une seule aile car en réalité l’autre aile était maintenant dans les mains de l’autre qu’ils avaient perdu. Jin grimaça. Il ne voulait pas perdre son Kazuya… son Kazuya ?... Chaque jour qu’il passait avec l’autre garçon, il avait eu cette petite chance de dire ses sentiments. Mais en même temps, il savait qu’il ne les dirait pas. Jamais. Parce qu’il ne voulait pas perdre Kazuya. Etre avec lui comme ça, traînant avec lui ses sentiments interdits était devenu difficile et la seule solution qu’il avait vue était de jouer l’indifférence, d’agir froidement. Il ne regardait beaucoup plus vers Kame et il ne lui parlait plus beaucoup non plus. Il savait qu’il faisait du mal à Kazuya, mais il ne pouvait rien y faire. Il se disait toujours, agir avec froideur n’était pas seulement pour lui, mais pour Kazuya aussi.
Même s’il savait qu’il ne se déclarerait jamais, il se sentait désespéré maintenant lorsqu’il songeait que peut-être ce jour n’arriverait vraiment jamais et il commença à regretter de ne pas avoir dit ses sentiments à l’autre garçon. Il rendait toujours Kazuya triste et ça faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas Kazuya rire sincèrement et avec insouciance. Jin se sentait coupable, il ne pouvait s’arrêter de penser qu’il avait transformé la vie de Kazuya en enfer… Il voyait les choses comme ça sur le moment. Même s’il n’avait jamais autant voulu rendre à Kazuya le sourire qu’il avait perdu. Il avait été forcé de se rendre compte qu’il avait fait l’inverse. Jin se rappela tout ce qui s’était passé ce jour là.
Quand il ne pouvait plus supporter la froideur entre eux il avait dit à Kame qu’ils devaient parler. Il ne savait pas ce qu’il allait dire, il savait juste qu’ils ne pouvaient plus rester comme ça. Il avait invité Kame à boire un verre.
Lorsqu’ils se dirigèrent vers le bar… tout c’est passé soudainement. Un conducteur bourré apparu sur la route et roulant dans la direction de Jin à pleine vitesse. Mais il ne toucha jamais Jin, Kazuya l’avait poussé hors de la route, la voiture le percutant à la place… Et c’est comme ça qu’il atterrit ici. A l’hôpital, allongé au milieu des machines et dansant entre la vie et la mort.
Si jamais Kazuya mourrait, il ne se le pardonnerait jamais.
« Je suis désolé de venir si tard. » s’excusa-t-il. Il savait qu’il avait des raisons pathétiques. Il voulait encore prétendre qu’il était l’amoureux de Kazuya. Tout ce dont Kazuya avait besoin. Il voulait être seul avec lui, lui dire des choses que seulement deux amoureux pouvaient se dire. Il ne pouvait pas venir avec les autres. Il savait que quand Kazuya se réveillera ce petit privilège sera terminé, c’est pourquoi il devait en profiter… profiter ?... C’était quelque chose que Jin ne ferait jamais dans cette situation. Et il se sentait encore plus coupable de profiter Kazuya comme ça.
« Je t’ais acheté une rose rouge et… houra ! Je t’ais fais une grue en papier. » Il les montra à Kazuya et se gratta l’arrière de la tête de sa main libre en gloussant.
« Je sais que c’est vraiment… bizarre, je ne suis pas bon en origami, gomen napai. » rigola Jin.
~ Oh mon adorable baka ! Merci. Si seulement je pouvais les voir… et te voir. Je suis tellement heureux que tu sois venu. Tu m’as manqué…Jin, prends ma main ! J’ai besoin de te sentir. Il n’y a qu’avec toi que je peux survivre. ~
Le sourire de Jin s’effaça et il devint sérieux.
« Je t’apporterais ça tous les jours. Il n’y aura pas un seul jour sans qu’une rose et une grue t’attendent. Elles me représenteront tant que je suis au travail et te protégeront à ma place, mais quand je serais là, je serais ton ange gardien, pas elles. Et n’essaye pas de me rendre jaloux. » plaisanta-t-il, mais son ton était un peu trop sérieux pour une blague.
~ Oh Bakanishi… tu l’as toujours été… ~
Jin mit la rose dans un vase posé sur la petite table à côté du lit et posa la petite grue à côté. Il se rassit sur la chaise à côté du lit et comme s’il était entrain de lire les pensées de Kazuya, il lui prit immédiatement la main, entrelaçant leurs doigts. Son cœur était douloureux. Que dirait Kazuya s’il pouvait voir comment il lui tient la main à chaque visite ?
Kazuya commença à se relaxer, se sentant réchauffé et plus du tout fatigué.
« Tu sais… » commença Jin « il y a une légende qui dit que, si quelqu’un fait 1000 grues pour une personne malade, cette guérira. Je les ferais. Jour après jour… tu en auras une. De couleurs différentes, c’est important aussi. Cette fois… la grue que j’ai faite est de la même couleur que la rose. Rouge. Tu sais pourquoi ? ». Jin s’arrêta un moment et un faible sourire apparu sur son visage lorsqu’il serra une peu plus sa main. « Le rouge signifie la vie. Et ce n’est pas seulement parce que tu as sauvé ma vie. C’est parce que tu es et as toujours été ma vie. Merci de m’avoir sauvé Kazuya, mais si jamais tu… meurs, ma vie n’aura plus aucun sens. » Il détourna son regard, essayant de ne pas trembler à cause des larmes contenues.
~ Jin tu… J’aimerais tellement te dire que pour moi c’est pareil. Tu es ma vie. Pourquoi est-ce que je ne peux pas parler ou bouger ? J’ai besoin de te le dire ! J’ai besoin que tu saches que tu peux me toucher et me dire des choses comme ça. ~
« Mais tu ne vas pas mourir hein. Tu vas revenir vers moi pour me botter le cul d’avoir été un abruti sentimental… et me combien je suis un gamin encore une fois… N’est ce pas Kazuya ? ». Jin essaya de rester fort mais sa voix tremblait, malgré qu’il souriait.
~ Je reviendrais vers toi Jin ! Mais ne dis pas des trucs pareils. Tout ce que je dirais c’est que je veux être à tes côtés pour toujours. ~ Le Kazuya dans la boite essaya de se lever, mais ses jambes faibles refusèrent de le porter, il ne pouvait pas se relever.
Jin resta silencieux, observant juste Kazuya tandis qu’il lui serrait la main.
« Je me demande ce que tu ressens maintenant. Où es-tu ? Parfois j’ai peur que tu ne saches même pas que je suis là. Donne moi un signe si tu peux m’entendre Kazu-chan… S’il te plait… ». La voix de Jin tremblait encore plus et Kame avait l’impression que son cœur était prit dans un étau.
~ Je t’entends Jin, je sens que t’es là ! Je te donnerais volontiers un signe si je pouvais mais je ne peux pas. Ne sois pas triste. Je suis là Jin ! J’en ai marre, je n’ai pas envie de te voir souffrir ! Ne t’en veux pas, je vais bien. Crois moi, s’il te plait Jin ! ~
La fenêtre était ouverte et une brize froide fit bouger doucement les rideaux clairs, le dessin, qui ressemblait à des papillons donnaient l’impression de danser sur ce rythme lent. Kame sentit Jin se relever et il paniqua croyant qu’il s’en allait.
~ Si tôt ? Non Jin, reste ! Juste un peu plus longtemps ! ~
Mais Jin n’avait pas l’intention de partir. A la place, il s’agenouilla au pied du lit de Kame, tendant toujours fermement la main de Kazuya tandis qu’il posa sa tête à côté de celle de Kame, enfouissant sa tête dans le cou de Kame et soupirant.
« Kazuya… ». Il ferma les yeux et s’imagina qu’ils n’étaient pas ici. Qu’ils étaient dans une grande maison, qu’ils pouvaient appeler ‘chez eux’… LEUR chez eux. Où ils pourraient vivre ensemble en amoureux, en pleine forme, à cet instant allongés sur le lit qu’ils partageaient. Juste allongés là après une dur journée de travail. Se tenant la main et souriant.
~ Jin… ~ Kazuya était satisfait, mais il réalisa que les yeux de Jin étaient humides. Il imaginait la même chose que lui. Une vie ensemble, dans le bonheur, pleine d’amour. Et le Kazuya assit dans la boite sourie pour la première fois.
Bientôt, Jin releva la tête brusquement, avec une expression de surprise. Il entendit de la musique flotter à travers la fenêtre ouverte. Il semblait que quelqu’un à un autre étage n’avait pas non plus fermé sa fenêtre et était entrain d’écouter la radio. Leur chanson était jouée.
No No No You show me the faith (non non non, tu m’as montré la foi)
必ず I'll keep it for you (Certainement je la garderais pour toi)
一人じゃ明日見失うから (Parce que tout seul nous perdrons de vue demain)
派手に叫ぶのさ Keep the faith (Crions bien fort gardons confiance)
Leur chanson… Keep the faith… Kazuya était aussi stupéfait que Jin.
« Oui… » murmura Jin. « On doit garder la foi. »
C’était un signe de dieu ? Ils pensèrent tous les deux ça en même temps et Jin baissa les yeux sur lui.
« Everything will be alright (tout ira bien). » répondit Jin, cachant le titre d’une autre de leurs chansons dans sa phrase. Il aurait tellement voulu passer la nuit ici, veillant sur Kazuya peu importe ce dont à quoi il rêvait mais il savait qu’il ne pouvait pas.
Il devait travailler le lendemain. Oui, KAT-TUN continuait de chanter, et ils avaient juste dit que Kame avait prit des vacances. Ils n’avaient pas dis aux fans et aux gens où Kazuya était en ce moment. Il y avait déjà quelques rumeurs, mais ils n’y prêtaient pas attention. Ils avaient déjà apprit à ignorer les rumeurs il y a un long moment.
Ils ne savaient ce qu’ils feraient si Kame ne se réveillait pas avant un long moment, mais tout le monde avait évincé cette pensée rapidement.
« Je dois y aller Kazuya. » vint alors la phrase murmurait que craignait Kazuya lorsqu’elle venait de Jin.
~ Non… Ne pars pas… ~
Jin ne voulait pas penser au travail. Ça faisait seulement deux jours que Kame n’était plus avec eux, mais il lui manquait déjà terriblement. Et il savait, il n’était pas le seul. KAT-TUN sans Kame n’était plus les mêmes.
Jin se leva, mais avant de laisser partir sa main, il lui fit un baiser et murmura « Je t’aime »
~ Moi aussi je t’aime Jin. ~
« その声離れてても、心はこの場所にある (même si nos voix sont séparées, mon cœur sera toujours à cet endroit). » chanta Jin à voix basse dans l’oreille de Kazuya, une autre promesse, plus forte que les précédentes. Puis il se releva complètement.
« A demain… Kazu. » dit-il doucement après avoir fermé la fenêtre (parce qu’il avait peur que Kame attrape froid), et sorti de la chambre.
Cette nuit, Jin ne dormit pas. Il était assit à son bureau, écrivant et composant une chanson, regardant la photo de Kazuya à chaque fois qu’il levait la tête de son travail.