Le Kazuya dans la boite commençait a apercevoir la forme d’une porte, mais c’était toujours trop loin de là où il était assit. Elle était entourée d’une très faible lumière et il voyait les contours flous, toujours incapable de se relever ou de marcher vers elle.
Les docteurs et les infirmières allaient et venaient, beaucoup de gens venaient lui rendre visite, ce qui était un peu fatiguant. Ses parents, sans amis, même de la famille éloignée qu’il ne connaissait même pas bien. Des gens drôles, des bruyants, mais il attendait seulement pour le soir. Il pouvait sentir l’odeur rassurante de la rose et ça le calmait tout le temps. Ça lui rappelait sa personne spéciale.
Ses parents se demandaient qui apportait les roses et le lui demandèrent, et pour la première fois, ne pas être capable de répondre sauva Kazuya de trop d’embarra et de gêne.
« Chéri, notre Kazuya a un admirateur, mais ce n’est pas étrange de recevoir une rose de la part d’une fille ? » demanda sa mère et Kazuya pouvait sentir son l’inquiétude. Qu’elle allait être la conclusion à tout cela ? Il ne pouvait rien dire à ce propos et il était certain que ses parents n’allaient pas deviner la vérité. Ils connaissaient Jin, bien sûr. Jin avaient passé beaucoup de temps dans leur maison et ils étaient même allés nager tous ensembles parfois, mais c’était il y à très longtemps. Ses parents n’avaient plus vu Jin depuis des années maintenant, il n’était plus un invité fréquent dans la maison des Kamenashi à présent. Mais maintenant, Kazuya en savait la raison. Mais ses parents l’ignoraient et Kazuya doutait qu’ils allaient la trouver.
« Ce n’est pas bizarre d’apporter des fleurs à quelqu’un qui est malade, et regarde les grues. Je ne pense pas qu’un garçon en face comme ça. Et la couleur, c’est trop féminin. »
Kazuya se senti amusé, et s’il aurait pu il aurait gloussé. ~ Bakanishi Jin… est féminin ? Ah, je le charrierais avec ça si je me réveille, c’est sûr. ~
« Oui, en effet. » approuva sa mère et ils entendirent la porte s’ouvrir et les quatre membres de KAT-TUN entrèrent dans la chambre.
Ses parents regardèrent en direction de la porte et saluèrent. Les garçons retournèrent le salut respectueusement.
« Kame-chan~ comment tu vas aujourd’hui ? » demanda Kôki en allant à côté du lit. C’est à ce moment là qu’il remarqua la rose. Hmmm, comme c’est gentil de la part de ses parents de lui avoir amené ça, et cette grue, oh, trop mignonne. C’est ce que songea Kôki et il se pencha pour murmurer dans l’oreille de Kazuya « Si tu te réveilles, je t’amènerais dans un très bon bar, alors espérant que ça te motive. »
~ Kôki, t’es trop près~ gémit Kazuya en pensées, songeant à combien c’était différent comme sentiment quand Jin était aussi près. A ce moment là son corps s’était réchauffé… alors que là, non.
Les chanteurs racontèrent à ses parents comment KAT-TUN continuait tant bien que mal et qu’ils essayaient d’être positifs au sujet de la condition de Kazuya.
« Qu’a dit le médecin ? » demanda prudemment Ueda. La mère de Kazuya baissa les yeux et laissa son père répondre.
« Son état n’est toujours pas stable. Sans les machines qui le maintiennent en vie il serait… mort. Mais les docteurs disent qu’ils font tout ce qu’ils peuvent, le reste dépend de Kazuya. Peut-être que ça ne prendra que quelques jours pour qu’il se réveille, ou… le reste de sa vie. » Ils baissèrent tous les yeux sur Kame, quelques uns avec des yeux tristes, d’autres pleins d’espoir.
« Ça dépend d’à quel point il veut revenir parmi nous. » murmura tristement sa mère.
~ Déprendre de moi ?! Punaise non ! Certainement pas ! Si ça ne dépendait que de moi ça ferait longtemps que je serais retourné. Maman ! Papa ! Les gars ! S’il vous plait, juste comprenez ça… Je ne sais pas vraiment ce qui me manque pour revenir, mais je reviendrais, et je le veux ! Pourquoi tout le monde est aussi silencieux ? ~
« Oh… Je ne vois Akanishi nulle part… » remarqua seulement maintenant sa mère et regarda vers Kazuya, dont le cœur battait à toute vitesse comme à chaque fois qu’il entendait le nom de Jin.
« Ouai… Akanishi se comporte bizarrement… et il n’est jamais venu voir Kame-chan non plus. Il veut seulement ne plus parler de lui. Je pense que ce n’est pas juste. » murmura Junno. Ils ne savaient pas ce qui avait provoqué l’accident, ils ne savaient pas le fait que Kazuya avait sauvé la vie de Jin et que Kame était heureux de ça. C’était sûr qu’ils blâmeraient pour ça s’ils savaient.
~ Oh, si vous saviez tous… Il passe plus de temps ici que vous tous réunis. ~ Jin manquait horriblement à Kazuya et entendre les autres parler à son sujet faisait qu’il lui manquait encore plus.
« Ils étaient de si bons amis… » commença son père, se sentant mal que son fils ait perdu un ami aussi précieux. Il savait comment Jin était toujours là pour son fils et n’arrivait pas à comprendre ce qui s’était passé, pourquoi ils étaient devenus aussi distants, mais Kazuya refusait de parler de ça à chaque fois qu’il lui demandait.
~ Nous ne pourrons plus jamais être les mêmes amis maman, mais nous pourrions être… plus. On SERA plus ! ~ il commença à se demander comment il allait dire ça à ses parents quand il serait réveillé.
Le groupe et ses parents parlèrent mais Kazuya ne les entendait plus, son esprit était loin dans au pays des rêves là où il était avec son amour, ah quand est-ce que cela pourra-t-il être pareil en vrai ?
Il remarqua soudain que c’était silencieux dans la chanson et il lui fallu un moment pour réaliser que c’était parce que tout le monde était parti. Il était plongé trop profondément dans ses pensées pour les entendre lorsqu’ils sont partis ou les autres choses qu’ils avaient pu dire. Il ne pouvait rien y faire, mentionner le nom de Jin était suffisant pour le faire voler dans un ciel rempli de bonheur et d’excitement. Dans son monde fermé, c’était tout ce qu’il avait… les rêves. Et de l’espoir. Comme si ça dépendait vraiment de lui pour se réveiller, il allait bientôt le faire, ne ? Ne neee ??
Le soir arriva et la personne si longtemps attendue entra gracieusement dans la chambre.
« Tadaima, Kazu-chan ! » salua-t-il, avec un ton enjoué, utilisant ce mot japonais employé seulement quand on rentre chez soit. Oui… cette petite chambre était devenue sa maison et celle de Kazuya.
~ Okaeri Jinjin.~ répondit Kazuya dans sa tête, une expression dans la même catégorie que celle dont Jin venait tout juste de faire usage.
Jin montra une nouvelle fois les choses qu’il avait apportées pour le garçon endormi. Les mêmes choses qu’il avait apportées la veille. Une rose rouge et une grue. Il mit la rose dans un vase près de son compagnon et montra la grue posée dans sa main à Kazuya.
« Cette fois… » Kame entendit la voix qu’il aimait tellement dire « La grue est faite de papier doré, parce que tu es mon trésor. » sourit Jin et il la posa à côté de l’autre.
« Réveilles toi vite, parce que c’est une petite table, on ne peut pas y mettre beaucoup de grues. » rigola-t-il et se tourna vers Kame.
« Naa Kazuya… Je pense que tu peux m’entendre… et c’est pourquoi… Je ne t’ais pas seulement apporté ces cadeaux cette fois. Je t’ai apporté autre chose. Quelque chose qui montre mes sentiments pour toi, quelque chose que je ne ferais pour personne d’autre. Un cadeau… seulement pour toi. »
Le Kazuya dans la boite leva les yeux vers le pâle extérieur de la porte, qui paraissait plus net que quelques heures auparavant.
~ Jin, le fait que tu sois là est un cadeau suffisant pour moi.~ Il voulait tellement pouvoir dire ça à haute voix. Il était excité de ce qu’allait faire Jin lorsqu’il l’entendit bouger. Jin semblait si sérieux aujourd’hui, plus mature qu’il ne l’avait jamais été. Mais peut-être qu’il ne voyait ça seulement parce que ses organes étaient plus sophistiqués ? Il se demandait ce que Jin allait faire.
Les prochains mots qu’il entendit lui remplirent le cœur de bonheur.
« J’ai écrit une chanson pour toi. Je veux que tu saches à quel point je tiens à toi. Et je te chante ça parce que j’ai confiance, je suis persuadé que tu peux m’entendre. Kazuya… écoute… Peu importe combien de temps passera je tiendrais toujours à toi et peu importe combien de temps tu resteras comme ça, je t’aimerais toujours. Et je suis sérieux. Je ressentirais ça même si ce n’est pas réciproque. »
Oui, Jin sentait que Kazuya était son âme sœur. Même s’il se réveillait et qu’il s’en irait une fois que Jin lui avouerait ses sentiments… Même si cela arrivait, Jin sera toujours amoureux de lui.
« Je l’ai intitulée ‘Care’ pour ça. Alors, à présent, voici ‘care’ de moi, pour toi avec tout mon amour. »
なれ合いと嘘の中で不器用な愛背負い (Entre la conspiration et les mensonges chérir cet amour inexpérimenté)
時間に追われいやになってた日に (Dans les jours où j’en avais marre d’être poursuivit par le temps)
少し自由感じた (J’ai ressentis un peu de liberté)
あと何年かすれば 思い出になる だから(Après ça les années ont passées et c’est devenu seulement des souvenirs donc)
忘れかけてた記憶と今を ふと重ねてみたんだ (Ces souvenirs en partie oubliés et les choses telles qu’elles sont maintenant j’ai essayé de les rassembler)
大切なもの抱えすぎて 歩きづらくなった今日 (Parce que je transporte trop de choses précieuses c’est devenu difficile de marcher aujourd’hui)
いつだって僕ら きっと誰だって (Dans tous les moments où nous, et sûrement tout le monde)
悲しみや弱さいくつも引き連れて (était entraîné avec nous trop de tristesse et de faiblesses)
倒れかかったって 踏み出す力を (Même si nous commencions à tomber, dans la force de faire un pas en avant [?])
きっとそこには 泣いた分の笑顔が待ってる (Pour toutes les larmes pleurées, le même nombre de sourires nous attendent)
すぎてく日々で 何か見失いかけた (Dans les jours qui passent, j’ai commencé à perdre de vue quelque chose)
そんなふうに そう自分のほうから(Oui, dans un sens je voudrais)
つないだ手を ほどけないように (Qu’on ne sépare jamais nos deux mais jointes)
例えば君が 傷ついたとしても(Par exemple même si tu es blessé)
誰の愛だって何度も色を変える (L’amour de chacun va changer de couleur plusieurs fois)
疲れて僕に 寄りかかる日は (Et le jour où tu seras fatigué et que tu te reposeras sur moi)
どんな君でも抱きしめるから (Peu importe comment tu sois je te serrerais toujours très fort)
いつだって僕ら きっと誰だって (Dans tous les moments où nous, et sûrement tout le monde)
悲しみや弱さいくつも引き連れて (était entraîné avec nous trop de tristesse et de faiblesses)
倒れかかったって 踏み出す力を (Même si nous commencions à tomber, dans la force de faire un pas en avant [?])
きっとそこには 泣いた分の笑顔が待ってる (Pour toutes les larmes pleurées, le même nombre de sourires nous attendent)
自分を信じて (Aie confiance en toi !)
La voix de Jin fit fondre le cœur de Kazuya qui pleura un peu de l’intérieur. Cette fois, pas des larmes de tristesse. C’était des larmes de bonheur.
La voix de l’homme qu’il aimait tellement remplie de tellement d’émotion, tellement de sentiments… La douce voix de Jin remplissait l’air, donnait avec la musique de sa guitare la plus belle musique du monde aux oreilles de Kazuya. Et il se sentait fier de ça… Sa chanson, chantée par Akanishi Jin et écrite pour lui. Il voulait que personne d’autre n’entende la voix de Jin comme il venait de chanter. Jin était à lui, et il ne le laisserait pas partir. Douce possession… sans fin.
Jin termina de chanter trop tôt au goût de Kazuya et il pouvait presque le voir essuyer une larme.
« Oui Kazuya-chan… Ai confiance en toi ! J’ai confiance en toi ! »
Le Kazuya dans la boite regarda en direction de la porte qu’il pouvait distinguer clairement maintenant. Le problème était qu’il ne pouvait toujours pas marcher. Il tenta quelque chose, fermant les poings en essayant doucement de se mettre sur ses pieds. Il ferma les yeux et se remémora la chanson de Jin encore et encore, lorsque sa voix faiblarde commença à chanter ~kitto…so..ko ni… wa… naita..bun..no…..egao ga…matteru…~ Il pria pour chanter à haute voix, mais il était toujours incapable de le faire. Cependant il était tellement heureux, c’était un pas en avant sur le chemin de la guérison… il pouvait se lever. Même s’il ne pouvait pas marcher, s’il ne pouvait pas avancer, il pouvait se lever ! ~Attends Jin, attends, bientôt je commencerais à bouger… vers cette porte, vers toi.~
Jin reposa sa guitare et prit la main de Kazuya dans la sienne comme à chaque fois qu’il venait lui rendre visite.
« Est-ce que tu l’as aimée ? J’espère… » demanda-t-il tendrement, une pointe de tristesse dans sa voix.
~ Je l’ai adorée Jin ! Merci beaucoup !~
Kazuya attendit que Jin dise quelque chose de plus, n’importe quoi, mais il était silencieux, juste serrant sa main et priant.
~ Ganbatte Kazuya ! Ganbatte ! Juste encore un petit effort ! Parle ! Tu peux le faire, tu peux ! ~ s’extorqua-t-il de faire, mais il resta muet, ‘endormi’ dans son lit… immobile. Quand il commença vraiment à ce demander ce que faisait Jin, il se sentit rougir de surprise.
Jin s’était rapprocher de lui, son souffle tiède chatouillant la peau de Kazuya et… ses lèvres. Oui, les lèvres de Jin n’étaient qu’à quelques centimètres des siennes. Ce n’était pas un rêve ou un fantasme, c’était réel.
« Ka…zuya… » murmura Jin, baissant la tête, mais il s’arrêta juste avant de toucher ses lèvres, quand la culpabilité s’empara de lui. Qu’est ce qu’il faisait, profitant que Kazuya soit comme ça pour lui voler un baiser ? Il ne savait pas ce que Kazuya ressentait. Il pouvait prétendre qu’il était le petit ami de Kazuya, mais il ne pouvait rien faire.
« Oh mon… » Jin réalisa ce qu’il s’apprêtait à faire et au lieu d’embrasser la bouche de Kazuya, il bougea son visage et lui fit un bisou sur la joue à la place, avant de se relever.
« Je… Je suis désolé, je te promet je… je ne ferais pas ça. Je … uhhh… » bégaya Jin et l’atmosphère sérieuse de la chambre se disparue complètement.
« Je ne sais toujours pas ce que tu ressens et je… ne devrais pas faire ça. »
~ Tu ne sais pas ce que je ressens ?? Pourquoi crois tu que j’ai pratiquement sacrifier ma vie pour toi ? Pourquoi crois tu que j’aille sauvé ta vie presque au prix de la mienne ?! Par gentillesse ? Pour rigoler ou quoi ?! Même… Tu ne peux pas être aussi baka. Jin… tu peux faire ce que tu veux de moi. Je suis à toi.~ il était désespéré et le Kazuya dans la boite raidit tous ses muscles afin d’être capable de faire un pas en avant.
A ce moment là, il entendit Jin soupirer. « Pourquoi est-ce que l’heure des visites se terminée aussi tôt ? »
~Non Jin, non ! T’as pas intérêt à partir ! Pas maintenant, Attends !!~
« A demain Kazu. Tu vas me manquer. » entendit-il Jin dire. Le garçon commença à marcher en direction de la porte.
~No…! Jin… JIIIIIIIIIN !!!!!~ hurla-t-il dans sa tête et Jin s’arrêta immédiatement, se retournant pour regarder Kazuya avec incrédulité. Il avait entendu Kazuya crier son nom. C’était plus le ressentir que l’entendre, un sentiment dans son cœur. Mais tandis qu’il observé Kazuya, il ne vit rien de changé. Le jeune homme était toujours étendu là, depuis qu’on l’avait amené ici, à côté de ces machines bipantes qui le maintenaient en vie.
Sans elles, il serait mort. Jin le savait et ça lui faisait mal au cœur presque physiquement. C’était impossible que Kazuya puisse appeler son nom, il devait l’avoir imaginé, parce qu’il voulait tellement entendre sa voix.
~Jin ?~ demanda avec espoir Kazuya, mais il fut de nouveau déçu, Jin murmura les mêmes mots qu’il disait toujours au moment de partir, mais cette fois il ajouta quelque chose de plus « La prochaine fois que je viens… tu chantera pour moi. » sourit-il.
Oui… C’était impossible que Jin puisse l’entendre… Kazuya se demanda un court instant si leur lien pouvait être assez fort pour que Jin l’entende correctement.
Après que Jin soit parti, le Kazuya dans la boite retomba de nouveau à genoux, regardant le sol noir. Peut-être que demain sera un jour meilleur. Il fera tout pour pouvoir chanter pour Jin.