C’était un drôle de sentiment, pensa Kazuya. Il était tout engourdi et ses sens étaient confus. Le Kazuya dans la boite était étendu sur le sol, immobile, à peine vivant. Il entendait des voix autour de lui disant quels médicaments il devait prendre, mais il s’en foutait. Il ne pouvait pas imaginer sa vie, son futur, après ce qui s’était passé. Il pouvait à peine accepter les faits, tout ce qu’il trouvait en lui étaient des pensées négatives. Pourquoi devait-il revenir à la vie ? Pourquoi devait-il se réveiller ? Plus rien n’avait de sens.
Il regardait seulement l’obscurité là où avait été une porte et soupira.
~ Hey Kazuya, tu ne devrais pas perdre espoir ! Tu dois te réveiller… pour Jin ! Il t’aime ! Tu dois lui dire que tu ressens la même chose. Pour le voir sourire. Il t’aime toi et seulement toi, il voulait se marier avec toi… peu importe le fait que tu sois un homme aussi. Alors oui, tu dois te réveiller rapidement, parce que tu ne veux pas qu’il soit triste !~ Kazuya essaya de s’encourager mais n’y arriva pas vraiment quand il entendit sa mère pleurer et cette fille haïssable la réconforter. Il ne se sentait pas mieux.
~ C’est ta faute salope… ta faute à toi uniquement !~ Il n’avait jamais ressentit autant de haine pour quelqu’un que maintenant. Les humains sont cupides. Ils font tout pour attendre leurs buts même si pour cela ils doivent détruire les autres. Est-ce que cette fille était vraiment une fan ? Est-ce que cette fille l’aimait vraiment ? Alors elle devrait juste le laisser vivre sa vie avec laquelle il était heureux. Dommage qu’il n’y ait que si peu de personnes qui sachent ce qu’est le véritable amour.
Personne ne sait ce que le futur réserve… mais cette fois Kazuya était désespéré parce que ce fait était vrai. Qu’allait-il se passer entre Jin et lui maintenant ? Comment Jin allait réagir ? Allait-il revenir ou bien ne plus jamais lui rendre visite ? Ne lui apportant plus de roses ni de grues… les choses qu’il lui avait promit… est-ce que cette promesse était annulée maintenant ?
Kazuya connaissait Jin. Il savait que sous ses airs de playboy sexy, en réalité il était sensible comme un petit enfant incertain qui se préoccupait énormément des autres, et qui était blessé si facilement. Comment Jin allait-il réagir découvrant qu’il avait une ‘petite amie’ ?
Ce qui était le plus ennuyeux dans tout ça, c’était que Kazuya ne pouvait rien faire. Il savait que c’était un mensonge… il savait ce qu’il ressentait pour Jin. Mais ça le rendait fou de ne pas pouvoir le dire à haute voix.
Et maintenant… voilà où il en était… il était retourné au même point que lorsqu’il était entré dans l’hôpital. Ou non… il se sentait pire.
Il ne voulait rien d’autre que prendre son journal intime et tout y marquer, comme il le faisait chaque nuit après le travail. Son précieux journal qu’il avait si bien caché… il ne voulait pas que quelqu’un le lise… et plus particulièrement Jin. Jusqu'à présent. Maintenant, tout ce qu’il voulait c’était que Jin le lise. Alors il comprendrait tout. Son comportement froid, la signification de chacun de ses mots… et il saurait que Kazuya ne désirait que lui… un désir ardant qui, pour commencer, était interdit. Un désir qui le rendait de plus en plus fou chaque jour. Mais… peut-être que c’était mieux comme ça ? Leur relation n’aurait pas été approuvée de toute façon.
~Non ! Je battrais le monde… combattrais tout le monde pour lui. Tout ce désir… Jin le partage… il me l’a retourné… il me le retourne. Ensemble nous pouvons tout affronter… on y arrivera…~
Kazuya entendait mieux ce qui se passait autour de lui maintenant, peut-être était-ce l’effet des médicaments que lui avait donné le docteur. Il était toujours engourdi mais ses sens étaient plus alertent.
Il entendit la porte s’ouvrir brutalement et son cœur loupa un battement.
~ Jin ? ~
« Je suis désolé je suis venu aussi vite que j’ai pu. » c’était la voix de Yamapi et Kazuya fut énormément déçu.
« Yamashita-san ? Qui vous a prévenu ? » demanda Mme Kamenashi surprise.
« J’étais avec Jin lorsque vous avez téléphoné, en vérité je suis celui qui a décroché son portable. Il s’excuse de ne pas venir, mais il est inquiet, et il m’a demandé de venir voir Kamenashi à sa place. » En fait, c’était un mensonge. Après que Jin soit complètement bourré, Yamapi l’a reconduit chez lui et l’a immédiatement couché. Jin ne s’était pas réveillé, il se contenta de dire le nom de Kazuya dans son sommeil et Yamapi pensa que c’était mieux comme ça. Il savait que ce n’était pas très intelligent de dire à Jin que la condition de Kazuya s’était dégradée, alors il préféra le laisser se reposer et se dirigea immédiatement vers l’hôpital. Il avait le double des clefs de l’appartement de Jin vu qu’ils avaient toujours été de bons amis, donc c’était simple pour lui de ramener Jin chez lui et prendre soin de lui.
~ Jin est allé voir Yamapi juste après ça ?~ L’esprit de Kazuya s’agita et il fut rempli de jalousie. Jin et Yamapi… ils étaient quelque chose qu’il n’arrivait pas à comprendre. Ces deux là étaient proches, depuis tellement d’années qu’il en avait perdu le compte. Il y avait des fois où ils sortaient tous les trois, mais Kazuya se sentait toujours comme un outsider.
~ Est-ce que le lien entre Yamapi et Jin est plus fort que celui entre Jin et moi ? ~ Kazuya avait vraiment envie de pleurer et manquait d’assurance. A ce moment là, il se sentait comme indésirable, comme si on n’avait plus besoin de lui et qu’il soit préférable qu’il ne se réveille pas.
Mais comme toujours il essayait de voir les choses plus positivement et il essaya de voir le fait que Jin avait un très bon ami sur qui compter et qu’il devait être reconnaissant à Yamapi d’être toujours là pour Jin. Punaise… Tellement de questions sans réponse… Kazuya était vraiment épuisé.
« Mais tout va bien pour Akanishi-kun, n’est-ce pas ? Il avait l’air si pâle lorsqu’il est parti. » demanda Mme Kamenashi inquiète.
Yamapi regarda rapidement la fille assise à côté de Kazuya puis Kazuya. Pourquoi avait-il un drôle de sentiment en voyant ça ?
« Non, tout va bien, il est juste… fatigué par tout le travail qu’il a. Il est vraiment désolé et ne veut pas que vous vous inquiétez pour lui. » mentit encore Yamapi.
Kazuya n’y cru pas, il connaissait trop bien Jin. Il commença immédiatement à s’inquiéter. La fille ne sembla pas s’apercevoir de la tension grandissante lorsqu’elle bondit sur ses pieds et couru vers Yamapi comme une fangirl.
« Oh ! Yamapi !! Je veux dire, Yamashita-kun ! Je suis une de tes plus grandes fans ! Uwaaa ! Je suis si contente de pouvoir te voir en vrai ! Je suis allée à votre concert. Je peux te serrer la main ? Je suis Chinami, la petite-amie de Kazuya. Il parlait beaucoup de toi ! »
Yamapi et les parents de Kazuya étaient plus que surpris. C’était quelque chose de ne pas malin à faire. Mme Kamenashi devint un peu triste… comment la petite-amie de son fils pouvait se comporter ainsi alors que son amour gisait dans un lit d’hôpital, se battant entre la vie et la mort ?
« Euh, bien… » Yamapi lui serra la main brièvement, mais il n’était pas enthousiaste à cette idée. Néanmoins il savait qu’il devait être poli. Mais d’un autre côté ça le surprit que Kazuya ait choisit une fille comme elle pour petite-amie. C’était vrai, la fille était jolie, avec de longs cheveux blonds et une fine silhouette, mais sa jupe était beaucoup trop courte et elle était le genre typique plaza-babe (?). Yamapi n’aurait jamais pensé que ce genre de filles était le style de Kazuya. Il pensait que son cadet avait meilleur goût, Kazuya semblait toujours si sérieux et pensait comme un adulte, cette fille ne collait juste pas à l’image.
~ Oh … Mon… Dieu !~ Kazuya aurait vraiment souhaité ne pas pouvoir entendre ce qui se passait autour de lui maintenant. C’était tellement embarrassant… sa soit disant petite-amie qui se comportait comme ça… cette fille allait rendre ses parents tristes avec ce genre d’attitude… et par-dessus tout… Kazuya pâlit. Et si les médias apprenaient ça ? Et si cette fille révélait ‘tout’ ? Révélait ce qui n’était jamais arrivé…
Il ne savait pas à quoi ressemblait cette fille, mais il pouvait l’imaginer… probablement le genre de filles qui les suivaient après et qui criaient comme des folles quand elles les reconnaissaient malgré leurs déguisements.
Le Kazuya dans la boite soupira, maintenant assit.
~ Comment un truc pareil pouvait arriver ? Jin… Je veux que tu sois là à sa place.~
« Ravi de te rencontrer Chinami-chan. » mentit Yamapi pour la troisième fois aujourd’hui. Ok, cette fille était la petite-amie de Kazuya, il devait être poli, mais il ne trouvait pas la fille ni sympathique ni gentille du tout. Pendant un bref instant il se demanda même si c’était vrai. Le fait que même Jin ne savait pas que Kazuya avait une petite-amie était suspicieux. Il savait, l’AkaKame malgré la froideur de l’un envers l’autre parfois, ils se préoccupaient de l’autre et connaissait sa vie. Etaient-ils en mauvais termes ces derniers temps ?
Un choc après l’autre… Yamapi pouvait le dire. Même pas 2h auparavant il rencontrait Jin et depuis ce moment sa vie avait prit un tournant. Premièrement, il avait apprit que son meilleur ami était amoureux d’un homme - pas qu’il n’avait jamais rien suspecté - et maintenant… il découvrait avec quel genre de fille Kazuya était. Il ne savait même pas ce qui le choquait le plus.
« Je suis désolée… » fut la voix de l’infirmière depuis la porte « mais vous devriez rentrer chez vous, Kamenashi-san a besoin de repos et il se fait tard. » Tomoko entra dans la chambre et sourit a Chinami.
Les parents de Kazuya hochèrent la tête et allèrent aux côtés de leur fils. Sa mère se baissa et lui embrassa la joue.
« Ne nous refait plus peur comme ça chéri. » dit-elle les larmes aux yeux.
« On t’aime très fort Kazuya et on ne veut pas te perdre. » la voix de son père était rassurante et le Kazuya dans la boite soupira.
Maintenant il ne pouvait plus rien promettre. Il ne se sentait ni en bonne santé ni bien. Son esprit était entre la conscience et l’inconscience, il ne ressentait pas la douleur, il était juste vide. L’inconfort le rempli, rendant le Kazuya dans la boite incapable de se lever. Il était dans une position assise, mais il sentit l’énergie le quitter et il s’allongea sur le sol.
~ S’il vous plait… au moins… laissez moi rêver de Jin… ~ il ferma les yeux et accueilli avec soulagement l’obsurité.
Le médecin entra dans la chambre et s’approcha de son lit, avec une expression triste sur son visage. Il avait promit aux parents qu’il allait sauver ce jeune homme. Mais maintenant, ça semblait être une tâche plus difficile.
« Je n’abandonnerais pas Kamenashi-kun. Mais toi non plus n’abandonnes pas. » Il regarda une nouvelle fois les machines qui étaient une nouvelle fois là pour le maintenir en vie.
~~~
Jin était en nage lorsqu’il ouvrit les yeux. Sa tête commença à lui faire mal dès qu’il fut à nouveau conscient, fermant les yeux immédiatement après les avoir ouverts.
« Uuuh… » Il savait ce que c’était, une gueule de bois. Une horrible gueule de bois parce qu’il avait trop bu. Il se sentait un peu vide et engourdi…
« Kazuya a probablement ressentit la même chose lorsqu’il est entré à l’hôpital… » Murmura-t-il pour lui-même, essayant de réveiller ses sens et de s’asseoir. Il ouvrit les yeux mais les plissa tandis qu’il gémissait, sa vision un peu floue. La gueule de bois c’était quelque chose… mais il se sentait mal à l’aise…
« Mais pourquoi est-ce que j’ai bu ? Et où ? » Son esprit était en pagaille, essayant de rassembler les pièces du puzzle de ce qui c’était passé la veille. Il se souvenait d’images d’hôpital, de Kazuya et des images vraiment floues de Yamapi, mais il ne comprenait pas vraiment.
« Merde, comment je peux lui rendre visite dans cet état… » Il cacha sa tête dans ses mains, frustré.
« Et… Oh je n’ai pas fait la grue… Je vais me lever, je vais me l-… » Il s’arrêta lorsque tout ce qui était arrivé hier lui revint en mémoire.
La raison de pourquoi il était allé dans ce bar pour boire… il se souvenait de tout… la fille… la réalisation que son cœur et ses rêves s’étaient brisés… l’image de la fille tenant la main de Kazuya… chuchotant son nom. Jin eut soudainement la tête qui tourne. Son estomac se retourna, il se sentait pas bien et avait envie de vomir. Il ferma les yeux et respira profondément réussissant à quelque sorte se calmer. Il serra les draps tandis qu’il regardait sur le côté, la table de nuit où il gardait la photo de Kazuya.
Kazuya qui ne sera jamais sien… quel beau rêve c’était.
Jin se reprocha d’avoir construit autant de faux espoirs. Mais comment cela pouvait-il être faux ? Parfois il entendait la voix de Kazuya… Il pouvait en jurer.
« Je suis vraiment paranoïaque… » Pendant un moment, il fixa droit devant lui sans vraiment voir, se sentant vraiment mal, avec un mal de tête atroce et un cœur qui le faisait souffrir littéralement. Il regarda l’autre côté du grand lit. Kazuya se sera jamais allongé là… il ne lui sourira jamais amoureusement et lui demandant un baiser. Il pouvait l’oublier… oublier Kazuya…
Et si Kazuya avait vraiment entendu tout ce qu’il avait dit, Jin devait aller s’excuser auprès de lui. Peu importe combien ça allait être dur d’aller de nouveau à l’hôpital, il savait qu’il devait faire ce pas. Il espérait juste que la fille ne sera pas là. Il n’avait pas assez courage en lui, assez de force pour faire face à la situation.
Jin savait qu’il devait se lever, mais il se sentait pas de le faire. Il resta juste assit, se sentant seul et vide dans son lit, serrant la photo de Kazuya dans ses mains, ayant peur que non seulement le vrai Kazuya mais aussi sa photo allait lui être volé.
Ce n’était pas la première fois qu’il avait la gueule de bois, mais il se sentait plus triste maintenant, parce que le vrai problème n’était pas l’alcool. C’était un problème… un sentiment qui allait le hanter tant qu’il vivrait.
C’était arrivé tellement brutalement que Jin ne voulait pas vraiment reconnaître les faits. Il savait qu’il devait agir comme si rien ne s’était passé… comme s’il n’imaginait pas les choses, qu’elles n’étaient pas là… du moins c’est ce qu’il avait pensé… Pas vraiment pensé en fait, c’était juste son désespoir qui lui avait penser comme ça. Il savait très bien que c’était se mentir à lui-même.
Avec des mouvements lents il sortit de son lit et se mit sur ses pieds. Il sentait toujours que son esprit était en plein chaos et il dû prendre support sur le mur. Est-ce que c’était vraiment qu’une gueule de bois ?
C’est alors qu’il entendit la porte d’entrée s’ouvrir.
« Kazuya ? » demanda-t-il inconsciemment. Kazuya ? Comment pourrait-il être là maintenant ?... C’était juste un espoir vain. Et si depuis le début il était entrain de rêver ? Et que Kazuya était en pleine forme, retournant chez eux. Evidemment aucun miracle d’arriva. Même si l’accident de Kazuya n’avait été qu’un rêve, il ne reviendrait pas « chez eux ».
Jin vit Yamapi entrer dans sa chambre et quand leurs regards se croisèrent il pouvait dire que quelque chose n’allait pas, même si Pi essayait de le cacher.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » demande Jin avec une voix tremblante.
« Quoi ? » Yamapi le regarda et lui fit un faux sourire. « Rien Jin. Tu vas mieux ? »
Il alla aux côtés de Jin pour l’aider car il semblait près à tomber par terre à chaque instant. Il pensa que c’était mieux de ne pas dire à Jin que l’état de Kazuya avait empiré.
« Dis pas de conneries Pi… c’est quoi le problème ? Je sais que quelque chose ne va pas… c’est en rapport avec Kazuya, c’est ça ? » Les yeux de Jin brillèrent désespérément et Pi ne sut ce qu’il devait répondre. Peu importe combien il essayait de protéger Jin de sa propre misère, il réalisa qu’il devait lui dire la vérité.
« Jin… assit toi. » Il accompagna son ami et le fit asseoir sur le lit puis le regarda dans les yeux.
« Tu te souviens de ce qui s’est passé hier ? » demanda le leader des NewS avec inquiétude et Jin hocha positivement la tête.
« De tout ? »
« Pi… Je ne suis pas stupide… Ok, j’ai peut-être bu plus que de raison mais je sais ce qui s’est passé. »
« Alors tu te souviens m’avoir avoué que t’étais amoureux de Kamenashi… » dit Pi en le regardant.
« Q..Quoi ?? Je te l’ai dit ?? » Jin rougit et sa tête recommença à tourner soudainement. « Ih.. Pi.. Je.. »
« C’est bon Jin. » sourit-il et lui tapota tristement l’épaule.
« Et… tu te souviens de… la petite-amie, hein ? » Le leader des NewS le regarda et vit sa figure se décomposer, les yeux fixant la couverture qu’il serra un peu plus fort. La photo de Kazuya était juste à côté de lui et lorsque Pi la remarqua, il sentit son cœur se serrer douloureusement.
« Mon dieu Jin… T’es vraiment sérieux à propos de lui… »
« Oui. » approuva Jin.
« Je suis désolé Jin… Je ne sais pas quoi dire… cette fille ne va pas à Kamenashi et j’aurais espéré… qu’il te choisisse. » Pi lui tapota l’épaule une nouvelle fois. Jin soupira et essaya de se reprendre.
« Si cette fille rend Kazuya heureux, alors c’est bon c’est pas grave… Je veux seulement que Kazuya soit heureux… même si ce n’est pas avec moi. » il commença à rigoler amèrement. « Et après tout, comment ais-je pu penser qu’il tomberait amoureux de moi ? »
Pi ne répondit pas à ça. Il ne voulait pas dire à Jin ce qu’il en pensait, parce qu’apparemment c’était faux. Et il ne voulait pas rendre Jin triste en parlant plus longtemps de ça. Il savait que Jin serait plus que triste s’il lui apprenait la condition de Kazuya. Pi avait toujours pensé que Kazuya était amoureux de Jin. Il avait vu comment le cadet regardait toujours Jin lorsqu’ils sortaient tous les trois. Et lorsqu’ils avaient joué ensemble dans Nobuta il avait surprit Kazuya assit tout seul dans les loges, lisant, ou plus exactement regardant simplement un magazine avec la photo de Jin et ses yeux remplis d’attente, de désir et de tristesse. Pi avait parfois remarqué comment Jin regardait Kazuya, avec les mêmes yeux, mais il n’était pas certain que Jin retourne ses sentiments. Jin paraissait incertain et peut-être effrayé ? Son baka d’ami était toujours dur à lire en fait, même pour lui.
« Alors Pi, parle s’il te plait. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » supplia Jin d’une voix tremblotante.
« Bien… après que j’ai décidé que tu avais assez bu comme ça et que j’ai voulu te ramener chez toi, ton téléphone s’est mit à sonner. Désolé d’avoir décroché, j’ai juste pensé que ça pouvait être important à cette heure là de la nuit et… » Pi resta silencieux et leva le regard pour regarder directement dans ses yeux.
« Et ? » demanda Jin, le cœur au bord des lèvres tant il était inquiet.
« J’avais raison. C’était important. La mère de Kamenashi appelait pour dire que… l’état de Kamenashi avait empiré. » soupira Pi et il observa le visage de Jin, inquiet du fait qu’il pouvait tomber dans les pommes à chaque instant.
« Oh mon dieu… » Jin cacha son visage dans ses mains et essaya de retrouver son calme.
« Que veux-tu dire par ‘empirer’ ? » il avait peur de demander, mais il devait savoir. Son cœur battait si vite, il voulait pleurer. Qu’était-il arrivé a Kazuya ? Il se remettait si vite, jour après jour et tout le monde était si heureux.
« J’ai parlé à sa mère après que l’infirmière nous ait demandé de partir. Elle a dit que, peut après que tu sois parti, le corps de Kamenashi s’était mit à trembler et il était prit de convulsions. Les docteurs lui ont donné des médicaments et ils ont réussi à stabiliser son état, mais on a dû lui remettre les machines. » soupira Pi et il vit le visage de Jin devenir de plus en plus triste à chaque mot.
« C’est ma faute… » murmura Jin. « Après qu’il ait entendu sa petite-amie je pense qu’il a réalisé ce que je lui avais fait et… et empira. Je… J’ai peur qu’il empire encore si je lui rends encore visite… Mais je dois m’excuser… Je dois lui dire pardon pour ce que j’ai fais. »
« Jin… » Pi toucha l’épaule de Jin amicalement. « Arrête de dire n’importe quoi. Peu importe ce que tu as fait je suis sûr que ce n’est pas ta faute. »
« Ça l’est Pi… Tu ne sais pas ce que j’ai fait !! Je l’ai embrassé sur les lèvres, j’ai chanté pour lui, je lui ai murmuré des mots-doux… j’agissais comme son petit-ami. Lui disant chaque jour que s’il se réveillait on serait ensemble… Mon dieu, je lui ai même dit que je… voulais me marier avec lui. » Jin voulait se cacher maintenant. Pourquoi disait-il tout ça à Yamapi ? Peut-être que c’était les effets secondaires de l’alcool, ou juste son désespoir.
« Ehh… T’as fais ça ? » En entendant ça, Yamapi était très surprit, mais il réalisa rapidement qu’il ne devait pas être surprit, Jin n’avait pas gagné son surnom de Bakanishi pour rien.
« Tu vois ? J’ai vraiment dû le traumatiser. » soupira Jin impuissant.
« Jin tu… penses vraiment qu’il entend ce qu’on dit ? Je ne veux pas te décevoir mais… »
« J’y crois… Je veux y croire. Pi… parfois j’ai… je jurerais entendre sa voix m’appeler. »
« Et qu’est-ce qu’il dit ? ‘Akanishi part immédiatement’ ? » Pi essaya d’alléger la tension présente en le taquinant mais il vit qu’il n’avait pas réussi, Jin n’avait pas sourit, il semblait encore plus perdu. « Hey… Je ne pense pas que Kamenashi prenne mal ce que tu as dit. »
A ça, Jin le regarda bizarrement.
« Je veux dire… Jin, j’ai remarqué la façon dont il te regardait parfois… Et lorsque nous filmions Nobuta ensemble, je l’ai vu seul, regardant une photo de toi dans un magazine et il était triste. Il tient à toi-… »
« Plus maintenant. » le coupa Jin, mais il était surprit d’entendre ça. Kazuya avait vraiment des choses comme ça ?
« Tu le penses vraiment ? Tu penses que Kamenashi te hais juste ? Ouvre tes yeux Jin ! Tu ne dois pas t’en souvenir mais hier soir tu m’as dit qu’il t’avait sauvé et c’est ce qui avait causé l’accident. Tu penses que s’il s’en foutait vraiment il t’aurait sauvé ? »
« Mais… Il a une petite-amie… »
Ce fut au tour de Pi d’être silencieux.
« Bien… Je n’ai jamais vu cette fille avant et je doute vraiment qu’elle soit le genre de Kamenashi. »
« Qu’est ce que tu veux dire par là ? » les yeux de Jin s’écarquillèrent.
« Rien mais… tu ne trouves pas ça suspicieux ? »
« Quoi ?? Tu penses que quelqu’un peut venir et mentir comme ça ? Personne n’a le courage de faire ça Pi. Aucune fille n’est assez folle pour ça. Ça serait trop risqué. Si ça n’est pas vrai et que Kazuya se réveille comment penses-tu qu’il va réagir ? Il portera plainte contre la fille et elle se retrouvera en prison. Non Pi… t’es vraiment gentil de me dire ça pour me faire sourire mais je n’y crois pas. Désolé, il n’y a rien de suspicieux. »
Yamapi soupira juste et regarda avec surprise Jin se lever de son lit et attraper une paire de jean pour changer son pyjama.
« Tu devrais te reposer. » protesta Pi et il se leva, essayant de rallonger Jin en lui attrapant le bras. Jin le regarda, incapable de se battre, il n’était pas en état.
« Laisse-moi partir. Je dois le voir, je dois m’excuser et peut-être qu’il ira mieux après. » Jin regarda Yamapi dans les yeux. « S’il te plait Pi. Je dois y aller. Vraiment. »
« Tu n’es pas en état pour aller là-bas Jin et tu le sais. T’as l’air pâle et… hmm. T’as l’air… »
« Je m’en fous Pi, j’y vais. Et tu dois aller travailler de toute façon. » lui signala Jin.
« C’est dimanche Jin, j’ai pas de boulot. Toi non plus. » sourit Pi.
« C’est bon, je n’y serais pas allé de toute façon. J’ai des choses plus importantes à faire. » il attrapa ses clefs de voiture mais Yamapi lui retint la main.
« Non. Tu ne vas pas conduire. »
Jin commença à s’énerver. Il savait que Yamapi faisait ça pour son bien, mais il était bien trop têtu pour l’écouter. Il avait besoin d’aller dire à Kazuya combien il était désolé. Il jeta un regard à la rose qu’il avait acheté l’autre jour pour l’apporter à Kazuya. Il l’avait acheté avant d’apprendre que Kazuya avait une petite-amie.
La rose était sur son bureau, ses brillants pétales rouges, ses épines enlevées… Jin la fixa sans expression. Les roses étaient magnifiques, leur forme, leur odeur… mais elles avaient des épines. Comme l’amour. L’amour pouvait être beau, rouge comme la passion, chaleureux, mais il pouvait aussi faire mal… il montrait ses épines… la joie et l’agonie en même temps. Deux cœur pouvaient se fondre en un, mais ils pouvaient aussi être séparés dans ce monde difficile. Il y avait tellement de forces contre l’amour… l’amour ? Les gens ne savent pas ce qu’est le vrai amour. En tout cas, pas grand monde. Ils cherchent juste des gens pour apaiser leur solitude. Et puis, après quelques mois voir des années, ils changeaient, cherchant pour quelqu’un d’autre.
Jin ne voulait pas ça. Il était amoureux de Kazuya depuis tellement d’années qu’il en avait perdu le compte. Et la seule chose qu’il avait fait c’était de le repousser plus ils grandissaient et devaient adultes. Parce qu’il avait peur de ce qu’il pourrait arriver s’il était trop proche de Kame. Effrayé qu’un jour peut-être il ne puisse plus contrôler ses sentiments et forcer Kazuya à faire quelque chose qu’il ne ferait jamais de son plein gré.
Mais après ce qu’il s’était passé, Jin tombait un peu plus amoureux de jour en jour, il sentait que c’était quelque chose que les gens appelait le véritable amour. Ou c’était si fort parce que c’était interdit ? Parce qu’il ne pourrait jamais avoir une vraie relation avec lui ? Jin était heureux lorsqu’il pensait qu’ils pourraient… mais il devait voir que c’était un conte de fée.
« Tu sais que tu ne peux pas m’arrêter Pi. » dit-il avec une voix déterminée. Sa tête lui faisait toujours mal mais il ne s’en préoccupait pas.
« Ok alors je vais d’y conduire. » répondit Yamapi sur le même ton.
« Merci. » sourit faiblement Jin. Yamapi était un véritable ami, toujours là pour lui quand il avait besoin du support des autres. Il savait qu’il ne devait pas avoir peur que Pi dise à tout le monde qu’il était amoureux de Kazuya, il n’avait même pas besoin de lui demander de gagner ça pour lui.
~~~
C’était aux environs de 10h qu’ils arrivèrent à l’hôpital. Pi gara sa voiture et ils entrèrent dans l’établissement ensemble. Quand ils arrivèrent à l’étage où se trouvait la chambre de Kazuya, Jin regarda Pi, les yeux remplis de tristesse.
« S’il te plait Pi. J’ai besoin de lui parler seul à seul. » Pi hocha la tête et lui tapota l’épaule.
« Soit fort Jin ! ». Il était si inquiet pour son ami.
Jin se rapprocha de la porte et était sur le point de l’ouvrir lorsqu’il se figea, regardant une nouvelle fois Pi cette fois la peur dans les yeux.
« Et si il me haïssait tellement que rien que le fait d’entendre ma voix le fasse rechuter ? » demanda-t-il inquiet.
« Baka… mais non, vas y ! »
Jin prit une profonde inspiration et ouvrit la porte avec des mains tremblantes.
~~~
Le Kazuya dans la boite était assit contre le mur sombre, l’obscurité tout autour de lui, avec seulement l’endroit où il était assit faiblement éclairé. Il murmurait une chanson triste, ses larmes formant des flaques à ses pieds.
~ « Dare da? dare da.. anata… watashi? watashi? anata… nani ga hoshii no? hoshii wa…eien… » ( Qui est-ce ? qui est-ce… toi… moi ? moi ? toi… qu’est ce que tu veux ? Je veux.. l’éternité) ~ chanta-t-il, se souvenant d’un anime qu’il regardait enfant.
Tandis qu’il continuait de pleurer les flaques s’éparpillèrent et tombèrent silencieusement sur le sol. C’était la même chose que sa vie, pensa-t-il. Commençant enfant, avec des espérances et des rêves… puis il en voulait de plus en plus et gagnait de plus en plus. [Notes : désolée pour l’histoire bizarre des larmes, la formulation anglaise est impossible à comprendre]. Mais les gens étaient comme ça… à toujours en vouloir plus et il n’était pas une exception. Tout d’abord il était un joueur de baseball à succès, ensuite il entra dans la Johnny’s. il pensa qu’il serait heureux juste à pouvoir chanter dans un groupe… et puis lorsqu’il fut placé dans un groupe il voulu que ce groupe débute… et comme pour ses sentiments… il regardait Jin de lui… au tout début il souhaitait juste être son ami même s’ils ne pouvaient être amants… lorsqu’ils devinrent amis il voulu devenir plus. Chaque souhait est une flaque… et quand il y a trop de souhaits et que l’un surpasse toujours l’autre, ça devint trop et se brouillent… s’évanouissent… et lorsque ça arrive, la personne se sent vide… seule et effrayée.
Brusquement, il sentit une sensation de chaleur lui parcourir le corps et c’était merveilleux, il se sentit moins engourdit et plus vivant. Comment cela était-il possible ?
« Kazuya… » Il entendit une voix qu’il ne pensait plus jamais réentendre. Une voix qu’il chérissait tant, qu’il aimait tellement et il réalisa enfin qu’est ce que c’était. Son corps et son cœurs avaient sentit Jin entrer dans sa chambre.
~ Jin ? Jin !! Oh mon dieu…Jin !! T..Tu es vraiment là ? Tu m’as tellement manqué !!! Je…~ le Kazuya dans la boite essaya de se lever et il réussi, et loin de lui, les contours flous de la porte réapparurent. Il ne souhaitait rien d’autre que Jin l’embrasse, lui disant qu’il avait comprit que la fille mentait.
Ce ne faisait que quelques secondes ou bien minutes que Jin était là avec lui mais il se sentit rapidement mieux. Mais Jin était trop silencieux. Il ne dit rien pendant un long moment et Kazuya ne sentit même pas la main de Jin sur la sienne, comme il en avait l’habitude.
~ Dis quelque chose mon amour… S’il te plait.~
« Kazuya, si tu as vraiment entendu tout ce que je t’ai dis avant… et ressentit tout ce que j’ai fait… je sais que t’es furieux contre moi. » Ca faisait si mal au cœur de voir Kazuya de nouveau étendu entre les machines. Ça rappela à Jin le premier jour où il vint lui rendre visite.
~ Furieux ?? Non Jin, je ne le suis pas ! Au contraire, j’ai chéri chacun de tes mots, chacune de tes caresses… Et tu ne sais pas à quel point je voulais te les rendre. Toute l’affection que j’ai eue de toi. ~
Jin se rapprocha du lit et Kazuya sentit sa présence proche, mais Jin ne le toucha pas, il resta loin.
« Peut-être que ton état empire par ma faute… parce que tu en as eu marre de toutes les choses que je t’ai faites. »
Le Kazuya dans la boite voulait désespérément courir en direction de la silhouette qu’il pouvait distinguer… oui… il voyait la silhouette de Jin, mais il ne pouvait pas bouger.
~ Ta faute ?? Tu penses que c’est de ta faute ? Baka… t’es tellement un baka… Je n’en aurais jamais assez de tes caresses et de tes mots-doux… vraiment Jin… Quand je me réveillerais je te mettrais un bon coup de pied au cul…~
« Je suis désolé Kazuya ! Peut-être que tu ne me pardonneras jamais et je le comprendrais, mais je voulais juste te faire savoir que je suis vraiment désolé !! » Jin s’inclina profondement, sa voix tremblant un peu alors que ses larmes coulaient. « Je ne savais pas que tu avais une petite-amie ! Mon dieu mais qu’est-ce que j’ai fait… »
~ Jin ? Je t’aime !! Toi seulement ! Je t’aime depuis notre première rencontre et je suis devenu complètement accro à toi depuis ! Je n’ai pas de petite-amie, et il n’y a rien à te faire pardonner. Tu m’as maintenu en vie… tu es ma lumière Jin… Dieu, s’il vous plait… fait que ces mots atteignent Jin d’une façon ou d’une autre… faites un miracle s’il vous plait ! Il doit savoir… Je ne supporte pas de l’entendre souffrir comme ça. Comment je peux lui dire qu’il n’a rien fait de mal ? ~
Où était passé le Jinjin enjoué qui lui donnait tellement de force pour continuer à vivre et se battre pour retrouver la santé ? Le Jin qui le taquinait même alors qu’il était dans le coma et qui jouait avec la grue comme un enfant… cette fois là, il avait pu voir les traits de Jin. Plus maintenant… pendant une brève seconde il avait pu mais comme son état avait empiré ses sens étaient devenus plus engourdis. Où était son espoir pour l’amour de sa vie ? Cette fille lui avait tout prit.
Kazuya aurait souhaité pouvoir remonter dans le temps. Tandis qu’il écoutait la demande de pardon pleine de larmes de Jin, le Kazuya dans la boite commença à pleurer silencieusement et se recroquevillant sur lui-même, serrant ses genoux contre lui.
~ Il n’y a rien à te faire pardonner. Jin, si tu passes cette porte et que tu ne reviens plus jamais me visiter, ça serait la chose pour laquelle je ne te pardonnerais pas. ~ pensa désespérément Kazuya, mais il savait qu’il lui pardonnerait. Il pardonnerait tout à Jin. Il avait tellement peur que Jin s’en aille et sorte de sa vie et trouve quelqu’un d’autre.
~ Non… Jin n’est pas comme ça… Il n’est pas… il va… quoi ? m’attendre ? Je crois que je devrais sortir de mon illusion.~
« Si tu veux je… je t’embêterais plus jamais. Je veux que tu sois en pleine forme non pas aller de pire en pire à cause des choses qui se passent autour de toi. »
~ Alors reste… reste avec moi. Tu m’entends Akanishi Jin ??? Reste avec moi. ~ cria le Kazuya dans la boite, mais ses mots n’atteignirent pas Jin.
« Mais je veux que tu saches que je serais toujours là pour toi. Tu peux venir me voir quand tu seras triste, je te tendrais une épaule pour pleurer. Je ferais en sorte que tout aille bien, je te promets et je garderais mes distances. Mais si tu as besoin d’un meilleur ami, je serai là 24h/24 si tu veux de moi. Je sacrifierais même ma vie. »
~ Jin… Je veux que tu… Je veux que tu sois là… à chaque minute de ma vie… parlant, rigolant, m’embrassant… ensemble… partout toujours ensemble. Je t’aimerais de la même façon que toi tu m’aimes. Et… tu sais de quoi j’ai rêvé la nuit dernière ? On était assit sur un nuage, et tu me serrais très fort dans tes bras, me câlinant et en murmurant. C’était merveilleux… Jin, je veux que tu viennes en me saluant avec un baiser. Je veux qu’on me rende ces moments.~
Jin devint silencieux et Kazuya pria pour qu’il entende ses pensées.
« Kazuya, pour moi, seul ton bonheur m’importe. Si tu es heureux comme ça… je serais heureux aussi sachant que tu as trouvé la source de lumière de ta vie. »
~ Oui je l’ai trouvée et c’est toi Jin. C’est toi mon bonheur.~
A ce moment là, la porte s’ouvrit et Chinami entra avec une rose à la main. Cette rose… Kazuya pouvait en sentir l’odeur… ce n’était pas la même rose que Jin lui apportait tout le temps… A chaque fois qu’il était un peu triste l’odeur de la rose de Jin lui emplissait les narines. Ces roses qui étaient sur la table à côté du lit. Elles le surveillaient et lui apportaient le confort en attendant que Jin arrive. Mais maintenant, tout était fini.
« Oh… konnichi wa Akanishi-kun ! » elle salua et Jin essaya de ne pas montrer à quel point il était devenu triste soudainement.
« Yo. » il inclina légèrement la tête. Son cœur lui fit mal lorsque Chinami accouru aux côtés de Kazuya.
« Mon amour !! Tu m’as tellement manqué ! Comment vas-tu aujourd’hui ? J’ai apporté une rose, j’espère que tu l’aimes ! »
~ Non. Je ne l’aime pas. Je la hais autant que je te hais. Part immédiatement et laisse nous tranquille tous les deux.~ Kazuya était si frustré et furieux.
~ Et si tu m’appelles encore une fois ‘mon amour’ devant Jin, je jour où je me réveillerais de ce coma de merde je te le ferais payer !~ Il savait que c’était SI il se réveillait. La seule chose qui le maintenait en vie maintenant était qu’il devait revenir et mettre une fin aux souffrances de Jin et lui avouer ses sentiments. Il ne voulait pas imaginer ce qui se passerait si Jin se trouvait une petite-amie tandis qu’il était toujours là, étendu et incapable de lui répondre.
« J’dois y aller. Bye Chinami-chan et… Kazuya, guérit vite. » Il faisait vraiment un gros effort pour ne pas pleurer et il réussi à contenir ses larmes le temps de marcher jusqu’à sortir de la chambre. Il regarda autour de lui mais il ne vit Pi nulle part.
« Gah… ce salaud… il m’a laissé ici ? » siffla-t-il.
« A..Akanishi-kun… » il entendit une voix derrière lui et il se retourna, il vit l’infirmière de Kazuya devant lui.
« Yo. » salua-t-il brièvement.
« Je… voudrais vous dire… que je suis désolée de ce qui est arrivé à votre ami. Si vous avez besoin de quelqu’un pour… vous conforter vous savez… » rougit-elle. « Je suis là. »
Jin sourit faiblement. Le réconforter ? Il n’y avait qu’une seule personne au monde qui pouvait le faire et elle ne le ferait jamais.
« Merci. » marmonna-t-il. Cette fille semblait gentille, pensa Jin. Il y avait des jours où il allait voir Kazuya puis déprimait et cette fille lui disait toujours « courage ! » etc. Ils n’avaient jamais parlé bien longtemps, pourquoi l’auraient-ils fait ? Mais cette fille semblait s’en inquiéter. Jin espéra qu’elle ne tombait pas amoureuse de lui parce qu’elle serra blessée.
« V..Vous vous souvenez de mon nom ? » demanda-t-elle avec gêne.
« Oui je m’en souviens Tomoko-chan. Merci pour tes mots gentils et de toujours vouloir m’aider à combattre ma tristesse. Prends soin de toi. » Jin était sur le point de partir lorsque les mots soudains de la fille le stoppèrent.
« Je vous aime Akanishi-kun. » Tomoko savait très bien que Jin était amoureux de Kazuya, mais elle espérait que leur lien n’était plus aussi fort après que Jin ait découvert qu’il avait une petite-amie et qu’il passerait à autre chose. Tomoko n’arrivait pas à savoir si Jin était si triste à cause de l’état de Kazuya ou bien à cause de son amour à sens unique.
Lorsque Jin se retourna pour lui faire face, son cœur battait tellement vite qu’elle cru qu’il allait s’échapper.
« Je suis désolé. Je ne pourrais jamais retourner tes sentiments. » dit Jin avec un ton triste mais déterminé. « Gomen ne. »
Tomoko voulu dire quelque chose mais la voix de Yamapi derrière elle l’en empêcha.
« Hey Jin, ça va ? » il rejoignit son ami, saluant et disant bonjour à Tomoko au passage.
« Oui… ça va. » menti Jin. En fait, il n’allait pas bien. Tous ces événements l’affectaient méchamment et il se sentait faible, sa tête recommençant à lui faire mal et il transpirait. Il était trop épuisé et puis avait une sacrée gueule de bois.
Pi n’était pas convaincu, mais il décida de ne pas le contredire.
« Viens je te ramène chez toi. »
« Heh, il vaut mieux, je pensais que tu étais déjà parti et que tu m’avais laissé là. Mais de toute façon tu n’es pas assez brave pour faire ça. » le taquina Jin, essayant de ne pas penser au fait qu’il pouvait s’évanouir à n’importe quel moment. Il se sentait vraiment mal.
« J’étais aux toilettes idiot. Tu pensais que je pouvais te laisser là ? Bakanishi ! » aboya Pi en retour mais un gentil sourire apparu sur son visage tandis qu’il passait un bras autour des épaules de son compagnon, d’un côté pour l’aider à marcher et de l’autre par amitié.
« Je peux marcher tout seul baka. Je ne suis pas handicapé physiquement. » gémit Jin.
« Non, tu ne l’es pas, tu es handicapé mentalement. » répondit Pi avec un sourire en coin.
« Woah ! La ferme ! » fut la dernière phrase que Tomoko entendit tandis que les deux garçons disparaissaient dans l’ascenseur.
Alors qu’elle les regardait elle ressentit de la jalousie. L’homme dont elle était folle amoureuse avait quelqu’un qu’il aimait vraiment peu importe ce qu’elle avait fait comme plan avec Chinami, Jin n’abandonnait pas Kazuya. Comment pouvait-il alors qu’il avait un si bon ami que Yamapi pour le supporter et l’aider.
‘Je suis sûre que Yamashita est au courant du petit secret de Jin au sujet de ses sentiments pour Kazuya.’ Pensa Tomoko et elle décida de passer au plan B.
Elle sortit son téléphone portable et composa un numéro.
« Moshi moshi ! » entendit-elle un homme répondre à l’autre bout de la ligne.
« Bonjour Tsukasa, c’est moi Tomoko. Tu es toujours le rédacteur en chef d’un journal quotidien japonais ? »
« Oui toujours, pourquoi ? »
« Tu sais… J’ai quelques informations au sujet de la Johnny’s. Tu serais intéressé ? » demanda-t-elle avec un sourire satisafait.
« A propos de la JE ? Woaah ! Qui ne serait pas intéressé par ça ? Dis moi ! »
« On peut se voir après que j’ai fini mon travail ? Aux environs de 18h au café habituel ? » gloussa-t-elle.
« Ouai, aujourd’hui j’ai le temps, alors à tout à l’heure ! »
Tomoko se sentait fière d’elle. Elle avait apprit à ne jamais abandonner, peu importe le prix à payer pour ça.
~~~
« Alors, quelle info as-tu à propos de la JE ? » demanda Tsukasa lorsqu’il s’assit en face de Tomoko à la table du café.
« Bien… Kamenashi Kazuya est sensé étudié à l’étranger, n’est-ce pas ? »
« Ouais, j’ai entendu dire qu’il étudie la danse à Londres. » L’homme sorti son bloc-notes.
« C’est faux. Il est dans notre hôpital, il le coma. » dit Tomoko et à ces mots, l’homme leva brusquement la tête vers elle en la regardant avec incrédulité.
« Quoi ?? »
« Oui, il est rentré à l’hôpital il y a un mois, et sa petite-amie prend soin de lui. »
« Il a une petite-amie ?? Woah ! » l’homme écrivit rapidement tout sur son calepin. « Ca va être la première page. Est-ce que tu sais la cause de l’accident ? »
« Hmmm… Je ne suis pas sûre mais ça a rapport avec Akanishi Jin. Yamashita me l’a dit. »
« Woo tomo-chan, tu es amie avec eux ? Bien ! Tu veux dire que Yamashita t’as dis qu’Akanishi avait causé l’accident ou quoi ? »
« Oui, exactement, mais il m’a dit de garder ça secret, mais je me sens tellement mal pour Kazuya. Je me demande pourquoi Akanishi a fait ça. »
« Oh, on va bien trouver quoi écrire à propos de ça ne t’inquiètes pas, on va improviser. Sugeee~ avec cet article on va être le journal numéro un. Tu connais le nom de la petite-amie de Kazuya ? »
« Oui, elle s’appelle Wada Chinami. »
Le journaliste nota tout et sourit avec satisfaction.
« Merci Tomo-chan, je te dois vraiment quelque chose. »
« Oui, exactement… ne t’avises pas de mentionner mon nom. » dit-elle avec sérieux.
« Oh, je ne le ferais pas je sais que si je le fais tu ne seras plus mon informatrice. » Tomko gloussa une nouvelle fois.
« Gentil garçon. »
‘Maintenant j’aurais une tonne de raison pour réconforter Akanishi-kun. La première est que celui qu’il aime a une petite-amie… maintenant son meilleur ami l’a trahit. Méchant méchaaant Yamashita. Enfin, l’accident va être mit sur son dos. Oh je suis un génie ! Tomoko, tu vas l’avoir cet homme !’ pensa-t-elle pour elle-même, entièrement satisfaite d’elle.